Guerre sainte

Date : 24 / 09 / 2014 à 08h34

Par : Alain Malbert

Sources :

Unification

NuqneH !

Un Klingon comme moi a connu bien des batailles. Des vaines, des glorieuses, d’autres marquées du sceau de la folie, mais je suis fier de n’avoir jamais mené de "guerre sainte"…

Les guerres sont des horreurs, même un Klingon, pour peu qu’il soit un peu humain (paradoxe de la fiction) le reconnaît.

Pourtant il y en a qui sont utiles, lorsqu’il s’agit de libérer des innocents, des victimes de l’assaut inique de barbares assoiffés de sang. Dans ce cas – et celui-là seulement – elle est acceptable, pour peu qu’on ait tout tenté par des voies diplomatiques auparavant.

La "guerre sainte", par contre, visant à soi-disant propager une foi religieuse, est la plus ignoble parce que cachée sous le manteau glorieux de la propagation de la foi. Même les chrétiens maintenant assagis ont donné dans cette horreur avec la Saint-Barthélemy ou les croisades. Mais c’était au moyen-âge, et dorénavant, ce sont des grands hommes qui parlent de paix au nom des Chrétiens, Martin Luther King, Mère Térésa, etc.

C’est par contre de nos jours que des fous de dieu imposent leur ire guerrière à des frères dans leur propre religion, et à ceux qui ne la partagent pas. Pourquoi ? Un dieu qui réclame autant de sang vaut-il qu’on l’adore, qu’on le suive ? Existe-t-il ce dieu vengeur, assoiffé de vies humaines, tel un démon sorti des sombres cryptes de Lovecraft ?

Je ne peux le croire. Mais alors, pourquoi ces assassins se réclament-ils d’un dieu ? Pour cacher leur propre folie, leur propre soif de pouvoir, de domination, peut-être même pour dissimuler honteusement leur incapacité maladive à vivre d’amour et de paix comme le souhaite tout chrétien, juif ou musulman sincère.

Seuls des malades, des fous peuvent ainsi justifier leur soif de mort par une apologie aussi imbécile de la violence et de la haine. Le fait qu’ils massacrent même leurs frères en religion est la preuve absolue de leur indéfendable insanité.

Là, seulement, livrer bataille pour les empêcher de sévir devient justifié. La seule et unique fois où la guerre, comme dernier rempart contre la folie meurtrière, peut être menée avec raison. Mais ce doit être, là encore avec le sentiment que c’est un mal nécessaire, et en aucun cas une gloire. Car la violence sera toujours le dernier refuge de l’impuissance.

Je n’irai pas me coucher, car je ne pourrai dormir sereinement en pensant que tant d’hommes, de femmes et d’enfants innocents tombent sous les coups des fanatiques. Je vais penser à eux, pleurer pour eux.

Et comme disait Khaless : « … »

Qapla’