Ligne de front : La critique du tome 3

Date : 22 / 09 / 2014 à 09h10

Par : Christophe Dasse

Sources :

Unification France

Lignes de Front
Tome 03. LRDG

Éditeur : Delcourt
Scénario : Jean-Pierre PÉCAU
Dessin : BANE
Couleurs : THORN
Série : Lignes de Front
Collection : Histoire & Histoires
Format : 31,4 x 22,8 cm
Pages : 56 pages
Sortie : 3 septembre 2014
Prix : 14,50 €
ISBN : 978-2-7560-3511-6

Automne 1941. Depuis plusieurs mois, les Anglais repoussent les Italiens en Libye, mais les choses vont changer avec le débarquement de l’Afrikakorps. Yates, engagé chez les Scorpions du désert, est chargé de détruire les aérodromes allemands. Au retour d’une opération, son groupe reçoit l’ordre de rejoindre la colonne de Leclerc. Parmi les Français libres, il tombe sur Milou...

Décryptage
Le caporal Peter Yates, sorte d’Indiana Jones Australien, se fait recruter en 1941 pour une mission spéciale derrière les lignes ennemies dans le désert tandis qu’il se sortait non sans mal d’une altercation avec les forces de l’ordre voulant l’appréhender pour un trafic de morphine ayant mal tourné. Il rejoint un petit groupe de 3 hommes dont la spécialité sera la mission de sabotage. En chemin il devront rejoindre un autre groupe, parmi lequel se trouve son ami rencontré à Berlin aux jeux Olympiques, Emile Soubise, dit Milou. Ensemble ils vont devoir s’attaquer à une base Italienne.

C’est un curieux acronymes qui nous est proposé en guise de titre de ce 3^ème album de la série concept Lignes de Front, LRDG pour Long Range Desert Group, les Scorpions du Désert, unité dans laquelle va servir Yates, le héros de ce tome. Changement de lieu et dépaysement total avec cette nouvelle histoire qui se déroule en 1941 dans le désert Égyptien où nos héros, qui vont encore se croiser, combattent non seulement les nazis mais aussi les italiens qui participent eux aussi au conflit du côté des fascistes. Le récit est en 2 parties bien distinctes, la première mission dans le désert pour les 4 hommes et ensuite l’attaque du QG italien avec l’aide des français.

Même scénariste et toujours un nouveau dessinateur qui propose ici des planches plus grandes plus propices à l’action et aux scènes désertiques. C’est une série qui prend une fois de plus énormément d’ampleur avec ce tome si différent des 2 précédents dans son histoire, son traitement et son illustration. Mais on reste en "terrain connu" avec des personnages connus malgré le fait que le dépaysement soit total grâce aux sublimes dessins qui reproduisent à merveille l’immensité désertique et cette tension qui est véritablement palpable. L’émotion est aussi le moteur de ce récit avec les différents états par lesquels passe Yates, sa vision de la guerre, de l’ennemi et au final son rapport au prisonnier italien qui humanise ce personnage et l’étoffe grandement. C’est suffisamment rythmé grâce à un judicieux découpage, réaliste et peu bavard, comme un commando des forces spéciales, comme peuvent l’être les héros. Le récit fonctionne aussi bien en complément des précédents qu’en récit autonome. Une franche réussite.