Japan Expo 2014 : La conférence avec Izumi Matsumoto

Date : 13 / 07 / 2014 à 11h12
Sources :

Unification


Lors de cette conférence, Izumi Matsumoto a parlé principalement de l’évolution de la colorisation de ses œuvres et de sa maladie.

Dans un premier temps, à l’aide d’illustrations, il a expliqué comment son travail de mise en couleur s’est adapté aux technologies. Dans les années 80 pour faire des page couleurs, les seules méthodes disponibles étaient les trames comme pour les journaux, comme pour le N&B. Ensuite il est passé à l’informatique. C’est un des premiers mangakas à utiliser Photoshop pour coloriser ses planches.

Ensuite, il a parlé de sa série phare Kimagure Orange Road publiée de 1984 à 1987 et de sa manière d’appréhender l’œuvre. A l’origine le manga sortait dans un magazine de prépublication, le shonen jump, donc destiné à un jeune public. Après la fin de cette dernière, il a souhaité faire quelques histoires, mais un peu plus adulte avec de l’érotisme comme par exemple "Panique aux bains publics"
L’histoire, c’est Kyôsuke et Madoka qui font du tennis. Ils transpirent beaucoup et décident aller aux bains publics. Sauf que l’âme de Hikaru va dans cette de Kyôsuke et inversement. Et donc il va aller dans la partie destinée aux femmes et pouvoir voir Madoka dans sa tenue d’Eve.
Ce récit était très difficile à publier dans le shonen jump. Il est donc sorti dans le super jump de la Suheisha, spécialisé dans le seinen, c’est-à-dire pour un public adulte.
Il y a aussi eu Shin Kimagure Orange Road, un roman où les personnages ont grandi. Il a été ensuite adapté en manga.

Izumi Matsumoto a parlé de ses autres séries qui ont ponctué sa carrière.
Sesame Street est un manga lancé après Kimagure Orange Road en 1988 dans le Super Jump pour un public plus adulte. Le récit se focalise sur Karin. D’après l’auteur c’est une version upgradée d’Hikaru, la grande perdante du triangle amoureux de Kimagure Orange Road, afin que cette fois elle puisse gagner.
Black Moon, un autre manga lancé dans la même période que Sesame Street. Lors de Kimagure Orange Road, son rythme de travail l’empêchait de réaliser un autre manga. La particularité de Black Moon est que c’est un manga numérique, chose rare à l’époque et il n’y avait donc pas de prépublication dans un mangachi (magazine de prépublication). C’est une série de science-fiction ambiance proche du steampunk ; steampunk qui a d’ailleurs fait un boom au Japon à la même période.
EE est un manga cyberpunk. Matsumoto explique qu’il avait créé un manga de prépublication numérique à l’époque sous Windows 95 et qu’il gardait sur CD-Rom. Il y avait de l’animation sommaire, de la musique, et quelques effets. Pour EE, il a pris en compte à l’époque la taille des écrans d’ordinateur et donc le format des pages était en 4/3.
Matsumoto dit aimer les comédies romantiques mais également la SF.

Enfin le mangaka a évoqué sa maladie qui a mis du temps à être diagnostiquée. A l’âge de trois il a été percuté par une voiture et le côté droit de sa tête a touché le sol. Il s’est réveillé après un coma.
Mais les symptômes se sont déclenchés dans la ville de Shimoda quand il faisait des recherches pour un manga ; évanouissement, migraine, mal de tête, insomnie, etc..
Il est allé voir de nombreux spécialistes afin de savoir ce qu’il avait mais en vain. Il a même vu un psychiatre. On lui a attribué des maladies avec des prescriptions plus néfastes qu’autre chose et il est resté 5 ans à l’hôpital. Finalement il a préféré rester chez lui et un jour sur Internet et il a découvert la maladie. Il est allé voir des spécialistes dans le domaine qui ont confirmé sa recherche. En fait, il a une fuite du liquide céphalorachidien. Cela se concrétise par la descente du cerveau quand il y a peu de liquide et les nerfs sont compressés créant des douleurs.
Avec des Blood Patchs, il peut traiter sa maladie et être en bonne santé.
Et pour parler de sa maladie, Matsumoto va lancer un nouveau manga Middle of the journey, titre provisoire. C’est l’histoire d’une jeune fille Yayoi atteinte de la même maladie que lui. Son état empire et dans son cas, les infirmières sont agressives, telle une théorie du complot. Elle se sent incomprise et elle est envoyée en hôpital psychiatrique tout comme lui. A côté de cela il y a encore un triangle amoureux avec deux garçons, sorte d’Hikaru et Madoka au masculin.
Matsumoto a décidé de prendre une jeune fille pour cette "autobiographie", car il considère que si l’histoire était celle d’un vieux comme lui, cela aurait touché moins de monde.

La conférence s’est terminée sur un dessin de Madoka par le mangaka.


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