Petites réflexions en forme de séries (1)

Date : 06 / 05 / 2014 à 07h30

Par : Alain Malbert

Sources :

Unification

NuqneH !

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’arrivai sur Terre il y a quelques années, de voir que vous nous connaissiez, nous les Klingons. Bien sûr, vous pensiez que nous n’étions que des personnages de fiction, mais cette démarche était intéressante. Nous allons étudier quelque peu ces séries qui nous accompagnent chaque jour et sont peu à peu devenues part intégrante de notre vie…

Pour commencer, et à tout Seigneur, tout honneur : Star Trek. Cette série qui nous avait devinés.

Série passionnante qui me stupéfia de par son travail d’écriture, d’imagination, de respect du téléspectateur. Série dont l’intensité a fait qu’un univers entier s’est créé, et a perduré sur près de 50 ans, jusqu’en 2009.

Une construction petit à petit, de plus en plus complète, de plus en plus peaufinée, où les lignes scénaristiques sont si bien construites que l’on a pu voir des épisodes où il n’y avait aucune action, être malgré tout passionnants de par les interactions des personnages.

Le plus de cette série est qu’elle a su intégrer de vrais thèmes de S.-F., et non pas se contenter de repeindre de couleurs spatiales un banal western ou une intrigue policière. Elle a su s’aventurer dans les paradoxes temporels, les univers parallèles, le tout saupoudré de questions métaphysiques, sociologiques…

Une série qui, tout en distrayant, fait se poser des questions sur La Vie, l’Univers et le Reste (comme disait Douglas Adams).

C’est l’avantage d’une série aussi longue : elle a su construire un univers, ainsi qu’une philosophie complète, riche de tous apports (scénaristes, acteurs, fans…). Elle a su aussi installer des personnages qui sont quasiment devenus des "amis de la famille", des personnalités si vraisemblables (même lorsqu’il s’agit d’extraterrestres), qu’on les croirait réelles. Aucun protagoniste n’est vraiment idéal, tous ont leurs fragilités : Picard et son mal-être face aux enfants ; Spock et sa difficulté à assumer son double héritage humain-vulcain ; Janeway et sa peur de manquer aux commandements de Starfleet : Worf et sa double appartenance à l’Empire Klingon et à Starfleet…

Par ailleurs, le mélange d’aventure, d’humour, de sociologie et de mystère – sans oublier le spectaculaire – permet de satisfaire tous les goûts et de permettre de faire apprécier les autres aspects à ceux qui n’en sont pas friands à prime abord.

Je ne peux cacher qu’en la regardant, j’ai fini par nous voir, nous, Klingons, d’un autre œil !

Fascinant…

Fort de cette découverte, je m’en vais me téléporter au pageot, histoire de rêver en Bétazoïde, pour voir ce que ça fait…

Et comme disait Khaless : « Si seulement cet Amalb’eyrH pouvait n’être qu’un personnage de fiction !… »

Qapla’