L’homme de l’année - 1871 : La critique

Date : 28 / 02 / 2014 à 09h20
Sources :

Unification France



L’homme de l’année - 1871
L’un des héros de la commune de Paris

• Editeur : Éditions Delcourt
• Scénario : Fred BLANCHARD et Jean-Pierre PÉCAU
• Dessin : Benoit DELLAC
• Date de sortie : 8 janvier 2014
• Format : 31,6 x 23,6 cm
• Nombre de pages : 56
• ISBN : 978-2-7560-2917-7
• Prix : 14.50 €

Sur les ruines du Second Empire, le grand espoir de la Commune se lève avec la fin du siècle. Ouvriers et artisans parisiens tentent désespérément de repousser les troupes de Versailles et leurs alliés allemands, et de refondre les principes de la République : Liberté, Égalité, Fraternité. Un jeune homme venu de l’armée d’Afrique choisit de se battre et de mourir aux côtés de ses frères de misère.

Décryptage :
Mai 1871, Paris brûle et c’est une véritable guerre civile, un conflit sanglant et sans merci qui déchire la capitale française. Abdullah est un communard très engagé dans ce conflit qui décide d’écrire une lettre à ses parents adoptifs, pas uniquement pour leur donner des nouvelles depuis qu’il est parti mais aussi pour la mémoire. L’histoire est donc celle de ce jeune africain que l’on va retracer en suivant sa lettre, grâce à un parcours et des flashbacks très intelligents. De son exil de l’Afrique 20 ans plus tôt au présent en plein bain sanglant de la Commune de Paris.

Dès son plus jeune âge, Abdullah est donné par le Raïs, le chef de son village à Antoine d’Abbadie qui va faire de lui son fils adoptif et le ramener dans le pays basque où le jeune africain malgré sa différence va mener une vie plutôt aisée. Éduqué et prêt à tout, il va quitter son foyer pour rallier Paris mais les déconvenues en chemin vont le pousser à s’engager dans les Zouaves Tirailleurs pour aller combattre les Autrichiens en Italie. Combattant courageux mais aussi grand lecteur, il va se frayer un chemin, de batailles en batailles et de rencontres en rencontres vers Paris. Mais même s’il est instruit et passe énormément de temps à lire, Abdullah est avant tout un guerrier et un guerrier qui s’ennuie s’il ne tue pas.

Une fois de plus, comme c’est ici le principe, les auteurs nous présentent des anonymes qui traversent et qui font l’Histoire mais dont l’Histoire ne retiendra pas les noms. Mais même si c’est un nouveau pan de l’histoire de France qui est développé ici et même très bien, on a tendance à s’y perdre un peu avec les noms, les dates et les situations et on en fini par se demander où les auteurs veulent en venir avec l’histoire. Une bonne maitrise des grands noms de cette époque et de ce qui s’y est déroulé est nécessaire pour comprendre mieux le récit qui est toutefois extrêmement bien dessiné. Mais il manque le petit truc qui fait que l’on arrive à s’attacher au personnage et plonger avec lui dans ses aventures. Le dépaysement est toutefois assuré et le rythme soutenu, c’est aussi ce qui sauve ce nouveau volume. Une seconde lecture serait peut-être nécessaire pour approfondir un peu le tout. A noter une fois de plus la sublime couverture, marque de fabrique de la série.






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