PIFFF 2013 : Rappel du Jour 3, rendez-vous avec le Japon

Date : 16 / 11 / 2014 à 10h24
Sources :

Unification


Après des films un peu intimismes à petit budget et un documentaire le premier jour, puis des films avec des budgets plus conséquents avec des acteurs et des réalisateurs plus connus le jour suivant, cette troisième journée est attendue avec impatience. Et le moins que l’on puisse dire et que cela est justifié.

14 h 00 : Odd Thomas


L’adaptation des livres de Dean Koontz, racontant l’histoire d’un homme qui a le pouvoir de voir les morts, sans pouvoir les entendre.

Le court métrage projeté avant la séance est Fist of Jesus.

Fist of Jesus
Jésus est toujours prêt à tendre la main aux nécessiteux. Mais certains vont surtout tâter de son poing !
Pays de production : Espagne | Année de production : 2012
Réalisation : David Munoz, Adrian Cardona
Scénario : David Munoz | Photo : Paco Ferrari
Musique : J. Oskura Najera | Production : Eskoria Films
Interprètes : Marc Velasco, Noé Blancafort, Salvador Llos
Durée : 15 minutes
Avis : Un très bon court métrage très drôle avec une variante de la vie de Jésus peu connue. Les effets spéciaux sont bien faits (dans le genre trash et gore). L’utilisation des poissons est à se tordre de rire et très inventive. Quelques scènes sont fort bien trouvées. A voir pour tout amateur d’ovnis visuels sanglants. Attention les images parfois très violentes et sanglantes et le nombre élevé de morts (bien que plus drôles qu’horribles) réserve ce film à un public averti.

Odd Thomas enchaîne à la suite de ce court métrage qui a bien réveillée une salle qui est encore une fois à 14 h 00 en jour de semaine bien remplie. Le film est vraiment très bon. Il s’agit d’une adaptation plus que fidèle et remarquable d’un héros d’une série de romans de Dean R. Koontz. Cette série est en cours en 12 volumes dont seuls les deux premiers sont traduits en français (malheureusement l’auteur ne se vend pas très bien en France). Un film à voir et qui n’est pas sorti en salles, ni aux Etats-Unis, ni en France… Mais vous pouvez le trouver en DVD et Blu-Ray français.
Vous pouvez en retrouver la critique complète ICI.

16h30 : Perfect Blue


C’est sans regret que Mima, chanteuse, quitte son groupe pour se consacrer à une carrière de comédienne. Elle accepte un petit rôle dans une série télévisée. Cependant son départ brusque de la chanson a provoqué la colère de ses fans et plus particulièrement celle de l’un d’eux. Le mystérieux traqueur passe à l’acte en dévoilant en détails la vie de la jeune femme sur Internet, puis en menaçant ses proches. Plusieurs incidents violents se produisent dans l’entourage de Mima et elle réalise que son existence se confond dangereusement avec la série télé.

Cette année, le choix de présenter un animé en rétrospective a été très apprécié. En 2014, malheureusement l’expérience ne sera pas renouvelée. Et pour une première, quel excellent choix que le premier long métrage de Kon Satoshi, réalisateur de génie décédé trop jeune en 2010 (46 ans). Pour les non-initiés de son œuvre, débuter par Perfect Blue est une bonne expérience, car son premier film est déjà très impressionnant. Le reste de ses films est encore plus extraordinaire avec de purs bijoux cinématographiques. En ce qui concerne Perfect Blue, le film est adapté d’un livre japonais. La musique elle se marie parfaitement avec la façon de “filmer” l’histoire et les cadrages de ce film d’animation dont le brio nous fait oublier que les personnages sont faits de crayon et d’encre. L’un des scènes de violence est tellement marquante qu’on en oublie complètement que le personnage n’est pas un acteur.

Je ne puis que conseiller vivement de voir toutes les œuvres de Kon Satoshi (mangas, courts-métrages, films et série télévisée) qui sont toutes de véritables merveilles avec un film Millenium Actress qui continue de profondément me marquer par son incroyable virtuosité.

19h30 : Real


Atsumi, talentueuse dessinatrice de mangas, se retrouve plongée dans le coma après avoir tenté de mettre fin à ses jours. Son petit-ami Koichi ne comprend pas cet acte insensé, d’autant qu’ils s’aimaient passionnément. Afin de la ramener dans le réel, il rejoint un programme novateur permettant de pénétrer dans l’inconscient de sa compagne. Mais le système l’envoie-t-il vraiment là où il croit ?

Un très bon film de Kiyoshi Kurosawa qui a été révélé au public français avec le magnifique diptyque Shokuzai. Mais le réalisateur a livré de grands films, souvent dans le genre fantastique. Le public français a de la chance de découvrir le dernier film du réalisateur sur les grands écrans français. Les derniers films du réalisateur, Seventh Code et Beautiful New Bay Area Project, pourront être découverts dans le cadre du Festival Kinotayo 2014 (du 25 novembre au 20 décembre). Inutile de dire que je ne les manquerais pas d’autant que je ne suis pas certaine qu’on pourra les voir sur grand écran.
Vous pouvez en retrouver la critique complète ICI.

22h00 : HK / Forbidden Super Hero


Un étudiant introverti se découvre des super-pouvoirs après avoir “accidentellement” enfilé une petite culotte sur la tête.

Un film de super-héros pour finir la soirée, c’est bien. Un super-héros japonais qui pour sublimer ses pouvoirs doit porter une petite culotte de femme sur la tête, c’est plus rare, mais bien plus drôle. Si on ajoute à son costume des bas résilles, des talons aiguilles et un slip d’homme qu’il croise sur sa poitrine le tout sur une plastique impeccable, on en prend plein les yeux.

La salle était pleine à craquer d’amateurs qui savaient à quoi s’attendre pour cette “séance interdite”. Et tout le monde en a eu pour son argent. Quelle ambiance dans la salle, et quelle rigolade. En plus le super-héros qui passe la plus grande partie du film en string avait un corps magnifique et un sacré talent pour interpréter un personnage pareil.

Les japonais sont vraiment les plus forts pour nous offrir des films complètement déjantés tout en étant bien réalisés et interprétés. L’ensemble donne un divertissement d’une grande qualité qui donne envie de voir un deuxième opus de même valeur.

L’histoire est quant à elle issue d’un manga “érotique” japonais. Mais si le personnage principal est attiré par les jeunes filles (surtout celle qu’il aime) et que la petite culotte de la lycéenne est un élément central de l’intrigue, c’est bien le physique masculin dénudé qui est mis en avant. Ainsi tous les spectateurs y trouvent leur compte !

Sans compter que le scénario du film part vite vers le n’importe quoi avec un gang qui veut la tête du super-héros et lui envoie des tueurs de plus en plus invraisemblables. DU WTF grandeur nature qui fait rire en continu. Et pour ceux qui ne veulent pas entrer dans le détail du film vis-à-vis de leur amis, on pourra dire qu’au final il s’agit d’une belle histoire d’amour (par contre passez sur les tendances sado-maso du héros qui amplifient ses pouvoirs).

Un film à voir absolument !

Conclusion

Une journée placée sous le signe du Japon s’achève et quelle journée terminée en apothéose avec de grands éclats de rire !

Monstres de cauchemar ou humains, bains de sang, mondes virtuels et méchants d’anthologie. On rit, on pleure, on retient notre souffle et on découvre de nouvelles perles du cinéma fantastique.

- SITE OFFICIEL



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