PIFFF 2013 : Rappel du Jour 2, encore meilleur

Date : 15 / 11 / 2014 à 10h47
Sources :

Unification


La deuxième journée du PIFFF m’a enchantée et était plutôt axée zombies. Le programme de la troisième journée est encore plus alléchant. Voici la chronique de cette journée de folie.

14 h 00 : Animals


Un jeune garçon lunaire partage ses états d’âme avec un ours en peluche doué de parole. Son quotidien va basculer avec l’arrivée dans son école d’un élève mystérieux.

Le court métrage projeté avant la séance est In vino.

In Vino
Judith et Robert, deux voisins de palier, se retrouvent à s’interroger sur l’appartement qui les sépare. Celui de Vino, décédé l’an passé, le simple d’esprit du quartier. Sans le savoir, ils vont plonger dans l’intimité de leur ancien voisin, sans imaginer ce qui les attend.
Pays de production : France | Année de production : 2013
Réalisation : Stéphane Baz
Scénario : Stéphane Baz | Photo : Selen Kilinc, Thomas Bizot
Musique : Nicolas Baby | Production : Anaïs Bertrand
Interprètes : Diane Stolojan, Marc Raffray, Fabrice Darzens, Michel Voletti
Durée : 20 minutes
Avis : un bon court métrage qui traite d’une façon intéressante la différence, le souvenir et l’appartement hanté. Par contre le réalisateur a introduit dans la deuxième partie de son film une deuxième histoire nettement moins développée sur laquelle il finit sans vraiment d’explication. C’est dommage car les effets spéciaux de la fin du court sont très réussis, mais il aurait mieux valu avoir deux courts métrages plutôt qu’un qui ne convainc pas vraiment.

Animal est un film très plaisant qui a quelques défauts. La relation entre l’adolescent et son ourson en peluche est magnifiquement rendue. Mention spéciale à cet ourson et aux marionnettistes qui l’animent.

Animals est un film espagnol. Et si c’est important de le signaler, c’est parce que ces dernières années, le cinéma espagnol a offert des perles au genre (fantastique, science-fiction, horreur, policier…) et qu’il faut en profiter en ces temps de crise qui risquent d’impacter négativement la création de nos voisins. Animals est un film difficilement racontable car il touche différents domaines, la différence, le suicide, le mal être, l’homosexualité, l’attraction… Le héros passe son temps à parler avec son ourson en peluche. Et cet ourson est le véritable personnage central du film. Le personnage principal parle pratiquement toujours en espagnol et son ourson lui répond en anglais. La voix synthétique est remarquablement trouvée et son ton est toujours très juste. D’ailleurs l’animation de la peluche qui a nécessité jusqu’à 4 animateurs est remarquablement bien faite. Son visage n’est quasiment pas animé à l’exception des oreilles et on réussit à ressentir tout un panel d’émotions ressenti par l’ourson. Le duo humain/peluche permet de voir des scènes d’une grande poésie que la musique permet encore d’amplifier.

La musique est aussi un personnage important du film, tout comme la forêt et l’école. Le personnage principal s’isole dans sa musique et passe du temps dans sa chambre à jouer de la guitare avec l’ourson à la batterie.
Lorsqu’on lit le résumé d’Animals, on pense forcément à Donnie Darko de Richard Kelly, ou plus récemment à Belenggu d’Upi Avianto. Une des scènes finales fait penser à Elephant de Gus Van Sant. Mais ce serai réduire le film que de le labelliser ainsi. En fait ce film se déroule lentement avec des personnages qui sont plus ou moins touchants et une fin qui ne m’a pas enthousiasmée. C’est dommage parce que le film mérite d’être vu pour les très bonnes choses que l’on trouve dedans, notamment une atmosphère parfois envoûtante (les scènes de forêts sont vraiment belles).

16 h 30 : L’opération diabolique


Un homme d’âge mur, déçu par son existence monotone, reçoit un jour un coup de téléphone d’un ami qu’il croyait mort. Celui-ci lui propose de refaire sa vie en simulant sa mort. Il finit par signer un contrat qui lui permet de changer de visage et de repartir de zéro mais tout a un prix et cette nouvelle existence n’ira pas sans poser quelques problèmes.

Projeter un film en noir et blanc de 1966 en semaine et dans l’après-midi était une gageuse. Mais la séance était bien remplie et le film très intéressant. Certes après plus de 50 ans d’exploitation de films de genre, le scénario n’est pas très surprenant, mais bien mené et surtout très bien interprété. On se laisse entrainer par une histoire qui serait encore plus d’actualité aujourd’hui. Pour une fois il y aurait un remake intéressant à faire en intégrant les techniques chirurgicales actuelles et la technologie moderne.
Vous pouvez en retrouver la critique complète ICI.


19 h 30 : All Cheerleaders Die


Choquant son entourage en décidant de rejoindre les pom-pom girls de son lycée, Mäddy Killian se retrouve bientôt confrontée à d’étranges évènements surnaturels qui semblent toucher les autres filles de l’équipe...

Le court métrage projeté avant la séance est Silence.

Silence
Octave et Mélodie, deux étudiants dissipés, décident par défi de se laisser enfermer dans la bibliothèque de leur université. Mais ils ignorent encore que le silence se respecte, même la nuit...
Pays de production : France | Année de production : 2013
Réalisation : Pierre-Gil Lecouvey
Scénario : Pierre-Gil Lecouvey, Emmanuelle Guth | Photo : Vincent Toujas
Musique : Punish Yourself | Production : Spook&Gloom Films
Interprètes : Yasmin Bau, Camille Durand-Tovar, Emmanuelle Guth
Durée : 14 minutes
Avis : un court métrage français très sympathique. L’ambiance de la bibliothèque vide est très intéressante. Les deux étudiants sont antipathiques et le court devrait faire plaisir à un certain nombre de bibliothécaires. Mention spéciale à la bibliothécaire de nuit qui a un très bon maquillage et son interprétation est plus qu’excellente et impressionnante.

All Cheerleaders Die a fait salle comble. Ce n’est pas étonnant pour un film dont le scénario laisse supposer du fan service avec des filles peu farouches et peu vêtues. Ce que d’ailleurs l’affiche annonce. La grande surprise est venue de la qualité du film. En effet si ce dernier atteint les objectifs qu’on attend d’un tel genre de film, il est très réussi et franchement agréable. C’est pour l’instant le film le plus plaisant du festival.

Le film est un teen horror. On s’attend donc à du dégommage classique de jeunes lycéens, et en l’occurrence des pom pom girls et des footballeurs américains. Et dans ce domaine, le film remplit complètement son cahier des charges. Par contre, et le réalisateur lui-même le dit, ayez toujours une sorcière qui vous protège près de vous ! Parce que la grande originalité du film est de mettre une sorcière au cœur du film, et une plutôt bonne sorcière qui donne dans le wicca. D’ailleurs cette sorcière protège la personne qu’elle aime envers et contre tout y compris la mort.

Quand on voit le scénario de All Chearleaders Die, on pense y voir un film gore, avec de l’humour noir et des filles en petites tenues. Et bien, c’est vrai, mais c’est aussi un film d’amour, de vengeance et qui finalement fait réfléchir sur des thématiques plus profondes que celle des simples attentes, très clichées, des jeunes (filles, garçons, sexe, drogues et notoriété).

On passe un bon moment, et dès la deuxième minute on voit notre premier mort (et quelle mort !). Ce film dans son genre est très réussi, on rit, les morts sont réussies et les personnages crédibles. D’ailleurs les femmes crèvent l’écran et les hommes se retrouvent un peu en retrait, comme l’équipe de football américain qui parait un peu terne, ou subissent les évènements y compris les ordres de leur chef. Ce dernier bien que finalement très méchant et sans aucune morale ne donne quand même pas l’impression de pouvoir se faire suivre aveuglément par tous les membres de son équipe, ce qui est un peu dommage pour la crédibilité du personnage.
Mais encore une fois les chearleaders et la sorcière sont suffisamment présentes pour qu’on les suive dans leur voyage mortel avec plaisir.
All Chearleaders Die est vraiment un film à voir pour tous les amateurs du genre.

22 h 00 : Byzantium


Dans une petite ville côtière, deux jeunes femmes aussi séduisantes que mystérieuses débarquent de nulle part. Clara fait la connaissance de Noel, un solitaire, qui les recueille dans sa pension de famille déserte, le Byzantium. Eleanor, étudiante, rencontre Frank, en qui elle voit une âme sœur. Bientôt, elle lui révèle leur sombre secret… Eleanor et Clara sont nées voilà plus de deux siècles et survivent en se nourrissant de sang humain. Trop de gens vont finir par l’apprendre pour que leur passage dans la ville n’ait aucune conséquence sanglante…

Dernier film de Neil Jordan, Byzantium est très attendu par certains. Mais peu auront eu l’occasion de le voir en salles car il est sorti directement en DVD. C’est réellement difficile à comprendre au vu de la qualité du film. Si vous avez un jour l’occasion de le voir sur grand écran, n’hésitez pas à vous déplacer car il en vaut réellement la peine, ne serait-ce que pour les scènes de la cascade.
En tout cas le film est vraiment un grand moment et l’un des meilleurs films projetés lors de l’édition 2013 du PIFFF.
Vous pouvez en retrouver la critique complète ICI.


Conclusion

La journée s’achève après plus de 7 heures de projection comme la veille. J’en ai de nouveau pris plein les yeux avec des films dont les qualités visuelles étaient très bonnes.

Morts, fantômes, monstres humains, sorcières, vampires : une journée placée sous le signe du sang.

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