Riddick [Combo Blu-ray + DVD] : Le test

Riddick a été laissé pour mort sur une planète brûlée qui semble exempte de toute vie. Pourtant, il se retrouve rapidement obligé de lutter pour sa survie contre des prédateurs aliens plus mortels que tous les humains qu’il a affrontés au cours de sa vie. Il trouve un refuge précaire dans une ancienne gare de transit interstellaire désaffectée. La seule façon pour lui de s’en tirer est d’activer une balise d’urgence et d’alerter les mercenaires et autres chasseurs de primes, qui se ruent vers la planète à la recherche de leur proie.

Blessé et laissé pour mort sur une planète aussi hostile que déserte, Riddick tente de survivre tant bien que mal tout d’abord à ses blessures puis aux créatures qui l’empêchent d’avancer pour trouver un endroit plus sûr. Pour s’éloingner le plus vite possible de cet endroit mortel, son seul espoir d’être secouru passe par l’activation d’une balise de détresse d’un refuge qui indiquera, malheureusement pour lui, sa présence à tous les chasseurs de primes de cette région de l’espace attirés par la récompense promise pour sa capture, voir sa mort. Ce sont deux groupes différents qui vont arriver et qui vont s’associer malgré eux pour traquer et faire face à Riddick. La chasse à l’homme va commencer mais très rapidement la proie devient le chasseur et seul contre tous, il va défendre chèrement sa vie. Mais au final, le véritable problème n’est pas celui que l’on croit.

Riddick, le personnage est apparu pour la première fois dans le film Pitch Black du même David Twohy. Le film était même une des très bonne surprise de 2000 et on découvrait un Vin Diesel jusqu’alors inconnu en tueur redoutable dans un film que personne n’attendait mais qui a connu un très bon succès d’estime à son époque. Après un second long métrage plus grand, plus cher et moins réussi, Riddick est de retour 9 ans plus tard. Vin Diesel et Twohy nous proposent là un film à la gloire de Vin Diesel que tous les fans du monsieur sauront apprécier (puisqu’ils l’ont réclamés) avec un twist final qui aurait pu être génial mais le film se termine malheureusement à l’américaine. Le scénario ne brille pas par son originalité mais le film est plutôt bien réalisé, il permet d’y voir une Katte Sackhoff toujours aussi charmante, un Karl Urban pas franchement inspiré et très peu présent mais un Vin Diesel en très grande forme et qui n’hésite pas à le montrer. Le reste du casting est malheureusement assez stéréotypé avec un peu d’auto-dérision mais sans plus.

Le film est découpé en deux parties distinctes. La première, plutôt molle et lente, qui est la partie Man vs. Wild où Riddick à moitié mort doit trouver les ressources pour survivre, aux éléments et aux autres dangers qui rodent sur cette planète véritablement hostile. C’est plutôt au ralenti, comme le héros et muet, en même temps, à part son chien, il n’a pas grand monde à qui parler. Une fois requinqué, pas de répit ni de repos pour le brave puisque débarquent les chasseurs de tête et cette seconde partie repose sur la traque dont le héros fait l’objet. Beaucoup plus dynamique, elle repose sur d’efficaces scènes d’action et de confrontation d’abord entre les membres des deux équipes de chasseurs de primes puis ensuite entre les chasseurs et leur proie. Le film va chercher son inspiration dans les westerns avec quelques clins d’oeil plutôt bien vus avec les montures, les selles, le héros solitaire, le "duel."

Il faut se rendre à l’évidence, même si le film tente de donner des explications pour approfondir l’univers de Riddick, les motivations des uns, l’histoire des autres, il en reste un film d’action plutôt basique dans un univers de science-fiction minimaliste (donc économique) avec des décors très très dépouillés, des effets spéciaux qui vont du très bon au très mauvais. Reste un film plaisant doté d’actions et d’humour (un peu) qui se laisse regarder sans trop réfléchir, un pur divertissement donc, pas le meilleur de l’année mais pas le pire non plus, il a l’avantage de s’insérer dans l’univers lancé en 2000 par Twohy avec cohérence. Certaines scènes de flashback sont là pour expliquer l’histoire et replacer le film dans son contexte mais ces mêmes scènes seront difficiles à appréhender par quelqu’un n’ayant pas (re)vu les deux films précédents dernièrement.

• Format image : 1080p - 2.35 - 16/9 natif compatible 4/3
• Format son : DTS-HD Master Audio 5.1 Anglais et Français
• Sous-titres : Français...
• Durée : 119 minutes
• Prix public indicatif : 24,98 € le Blu-ray

L’image est impeccable, très lumineuse, elle propose des couleurs éclatantes très travaillées tirant sur les jaunes du désert, profondeur et détails sont au rendez-vous sur certains plans larges mais certains décors font tout de même un peu “cheap” voir carton pâte mal finis.

La piste sonore anglaise est tonitruante, peut être même un peu trop forte au niveau de la musique au détriment des paroles mais en dehors de ça, tous les satellites sont copieusement utilisés et de ce fait l’immersion est beaucoup plus importante.

Le Blu-ray contient la versions cinéma film (1h59) et la version Director’s Cut (2h07), on est à des années lumières des 2h30 promises par Diesel en septembre dernier.

• Making-of
Un making-of d’un peu plus de 50 minutes découpé en 6 modules distincts intéressants pour comprendre la difficulté mais la nécessité de monter un tel film (argent et fans), le côté cheap et l’implication des protagonistes. Mais le tout est malheureusement très convenu, très conventionnel et trop survolé.
 La Twohy touch (6’19)
La genèse du film, l’implication et la patte de David Twohy dans le film.
 La technologie Riddickienne (10’13)
Les motos, les vaisseau et la station de maintenance sont expliqué dans ce module plutôt intéressant puisqu’il revient sur la conception des décors et explique pourquoi certains sont détaillés alors que d’autres sont plutôt dépouillés.
 Le Riddick de Vin (8’47)
Ode au héros ou l’empreinte de Vin Diesel sur le rôle, l’importance de l’acteur/producteur sur ce projet, son point de vue sur le personnage. Vin Diesel y est décrit comme étant impliqué et passionné par son personnage.
 Rencontre avec les mercenaires (10’43)
Les acteurs jouant les mercenaires parlent un par un de leurs rôles et sont décrits par les autres comme étant les meilleurs acteurs au monde... au secours... Next.
 L’univers de Riddick (10’47)
Description du monde de Riddick créé par David Twohy pour son nouveau film avec les chacals, les autres créatures, les décors et les équipements.
 Riddick blindsided (5’28)
Le flashback revisité sous forme de croisement entre le dessin animé et le storyboard.

• Bande-annonce

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