Maori : La critique du tome 1

Maori

Tome 1/2 La voie humaine

• Éditeur : Ankama
• Scénario : Caryl Férey
• Dessin : Giuseppe Camuncoli
• Collection : Hostile Holster
• Sortie le : 10 octobre 2013
• Nombre de pages : 64
• Format : 20 x 28 cm
• Prix : 14.90 €
• ISBN : 978-2-35910-367-0

Jack kenu est maori, seul depuis le départ de keri, sa femme, et officier de police à Auckland en nouvelle- Zélande. L’effondrement du pays, ruiné par la crise financière devenue mondiale, ne l’intéresse pas plus que la bataille électorale faisant rage entre kirwan, premier ministre du parti conservateur, et le très controversé Witkaire, un député maori adepte de « La Voie humaine », programme s’appuyant sur une approche économique et sociale radicalement novatrice.
Lorsqu’on découvre le corps d’une jeune femme sur une plage, le crâne fracassé, son enquête va conduire kenu directement en plein cœur d’une lutte politique sans limites, qui passionne désormais l’opinion publique.

Décryptage :
Jack kenu est un flic de la police de Nouvelle Zélande qui semble arrondir ses fins de mois en rackettant les repris de justice. Issu du peuple Maori, c’est un ours solitaire, hanté par le souvenir de sa femme. Lorsqu’une jeune femme Maori est retrouvée morte sur la plage, c’est à Jack qu’est confié cette enquête. Il s’avère que la jeune fille, Sandra, était la fille de Pita Witkaire, le candidat aux élections. C’est en remontant la piste que Jack va tomber sur Kerri, son ex-femme qui enseigne dans l’école que fréquentait la jeune femme morte. Mais ce qu’il va découvrir serait-il de l’ordre du complot ?

On découvre en effet au fur et à mesure que se dévoile l’enquête, un complot politique qui se dessine et que l’on devine sans trop de peine puisque l’on est en pleine période électorale et que cette découverte macabre est forcément encombrante pour l’un et arrangeante pour l’autre. Avoir sa fille découverte morte mais surtout fricotant avec des dealer de drogue est plutôt une tare en politique. Mais attention, les apparences sont trompeuses, les cadavres s’accumulent tandis que les pistes refroidissent mais Forcément Jack fera ce qu’il faut pour arriver au fond des choses.

Le rythme est très lent dans ce premier tome, pas beaucoup d’action ni de dialogues, ce n’est pas un reproche, ça fait aussi du bien parfois. Il s’agit là plus une intrigue politico-policière qui est menée en parallèle de l’histoire de Jack qui nous est dévoilée au fur et à mesure du récit. L’histoire de Jack, de l’homme qu’il était, de l’homme qu’il est devenu depuis 7 ans. Bien évidemment notre héros est torturé. Torturé par un passé sombre et glauque que l’on découvre en même temps qu’avance son récit. Mais en bon professionnel, sa vie privé ne déteint aucunement sur sa vie professionnelle.

Caryl Férey, avant d’être scénariste sur cette bande dessiné est tout d’abord un romancier français spécialisé dans le polar (14 titres au compteur) et il nous délivre ici un polar bien noir qui nous dépayse totalement en mettant en scène son histoire de l’autre côté du globe, en Nouvelle Zélande. C’est très original, très bien mené avec suspense et ambiance très tendue. L’originalité indéniable de cette BD, est de plonger dans cette enquête sordide en plein cœur du pays Maori, de sa culture et de son peuple. C’est un pays et un peuple déchiré par la crise que nous présente Férey et que nous croque l’artiste Italien Giuseppe Camuncoli de bien belle manière. Les traits et les décors s’adaptent à merveille à l’ambiance tendue que nous propose Férey. Une BD intrigante pour le moins qui devra confirmer dans un second tome. Seul reproche, certains textes descriptifs superflus qui sont redondant avec un dessin suffisamment expressif. Du coup on se demande leur utilité mais c’est forcément à mettre sur le compte de la première fois.

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