Looper : La critique
SYNOPSIS
Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les "Loopers") les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille…
NOTRE AVIS
Terminator, Retour vers le futur, L’armée des 12 singes, C’était demain, La planète des singes, en passant par Timecop ou Les visiteurs, sans oublier les franchises qui en ont fait un fond de commerce comme Star Trek et Stargate, je pourrais pendant de longues heures discuter avec vous de tous les films et séries télé qui ont utilisé le voyage dans le temps comme élément principal de leur scénario. C’est vous dire à quel point, quand je me suis rendu à la projection presse de Looper, je n’en attendais aucune originalité particulière. J’adore me tromper !
La première qualité de Looper est à trouver dans son scénario et dans l’originalité de son principe de base. Le voyage dans le temps y est dépeint comme une technique utilisée par la mafia pour éliminer ses ennemis dans un futur où l’implantation de puces dans le corps humain interdit de pouvoir occire comme on veut sans être immédiatement géolocalisé par les autorités. Elle utilise donc dans le passé des sortes de chasseurs de prime qui suppriment les personnes à éliminer. Dans le contrat, il est stipulé qu’un jour le tueur devra se supprimer lui même. Il aura alors 30 ans pour profiter en toute liberté de son argent.
L’intelligence du scénario, c’est d’avoir intégré les conséquences de la crise économique et de la paupérisation probable de nos sociétés occidentales. Le monde dans lequel évolue Joe, le tueur interprété par Joseph Gordon-Levitt (Inception, The Dark Knight Rises), a donc une assise qui nous parle et qui renforce l’adhésion du spectateur à l’histoire qui est racontée.
D’ailleurs, pour fonctionner, il fallait que le spectateur arrive à croire que Gordon-Levitt et Willis ne sont qu’une seule et unique personne. S’il est très légèrement aidé par quelques prothèses sur son visage, Il faut louer le travail d’acteur de Gordon-Levitt pour se rapprocher du jeu de Willis sans tomber dans l’imitation. Cet état de fait est d’ailleurs totalement validé par le face à face des 2 acteurs dans un restaurant. Quant à Bruce Willis, même si son temps de présence est plus celui d’un second rôle, c’est tout simplement jouissif de le retrouver enfin dans un bon film !
L’habileté du film, c’est celui d’arriver à nous surprendre sans arrêt sans pour autant perdre de sa cohérence. Ainsi quand arrive le moment où Joe doit tuer son futur-soi-même, le film part dans une direction complètement inattendue. Looper n’a pas les moyens d’un gros blockbuster d’été. C’est à mon avis un bienfait, car cela a du participer à la liberté du réalisateur de nous proposer sa vision personnelle, celle d’un film où on sent toute la maîtrise de son sujet.
Enfin, qu’est ce que c’est bon de voir un film qui n’est ni un remake, ni un reboot, ni une séquelle. Cause ou conséquence, cela participe à l’effet de surprise du film. Si seulement les studios pouvait en tirer un enseignement... Pour toutes ces raisons, Looper est donc le coup de coeur d’Unif.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1h58
Titre original : Looper
Date de sortie : 31 octobre 2012
Réalisateur : Rian Johnson
Scénariste : Rian Johnson
Interprètes : Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis, Emily Blunt, Piper Perabo, Paul Dano, Jeff Daniels et Garrett Dillahunt
Directeur photo : Steve Yedlin
Musique : Nathan Johnson
Décors : Ed Verreaux
Costumes : Sharen Davis
Producteur : Ram Bergman et James D. Stern pour DMG Entertainment, Endgame Entertainment et Ram Bergman Productions
Distributeur : SND
LIENS
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PORTFOLIO
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