Soleil vert… de peur !

NuqneH !

Vous me surprendrez toujours, Terriens ! A la fois inspirés et visionnaires dans vos prévisions, vous continuez malgré tout à foncer la tête dans le mur !

Harry Harrison, décédé ce 15 Août 2012, avait écrit un petit chef d’œuvre porté à l’écran par Richard Fleischer en 1973, avec Charlton Heston dans le rôle titre. SOLEIL VERT (in inneglishe : Soylent Green).

Dans ce récit, il est question d’une société où ne subsiste que deux classes : les très pauvres et les très riches. Les premiers, vivant entassés dans les escaliers d’immeubles et les carcasses de voiture, dans la rue ; et les seconds, dans des forteresses gardées jour et nuit par des miradors.

Les pauvres sont nourris par l’état avec des "soleils" alimentaires, chaque jour ayant sa couleur.

Le meilleur (ou le moins mauvais) est le vert. On découvrira que ce dernier est fabriqué (en secret) avec les cadavres des personnes âgées qui viennent volontairement se suicider dans des centres prévus à cet effet, en échange d’un petit souvenir du passé disparu.

Lorsque j’ai vu ce film, il y a longtemps, il m’avait déjà semblé horrible, mais m’avait paru pure fiction. Jamais cela ne pourrait arriver sur cette bonne vieille Terre !

Aujourd’hui, son horreur m’apparaît dans ce qu’il a d’actuel, de réel dans votre société terrienne, où l’argent n’est plus un moyen au service de l’homme, mais l’homme un outil au service de l’argent.

Les deux classes opposées se dessinent de plus en plus, voyant disparaître la classe moyenne ; avec des pauvres sans autre ressources que "l’État Providence", nourris plus par vague sens d’un certain devoir que par véritable sens humanitaire.

Le "Soleil Vert" fabriqué avec des cadavres recyclés n’est-il pas le parallèle des farines animales dont on a tant parlé ?

Si, en 1973, Harrison avait déjà prévu ce qui se prépare aujourd’hui, décrivant une société atroce, pourquoi nos "grands hommes" décideurs et politiques ne voient-ils toujours rien ?

Pourquoi continue-t-on à privilégier l’argent à l’Homme, à nier toute importance au spirituel (quand il n’est pas fanatique), à l’humanisme, à la fraternité…

Je vais me retrancher dans mon lit, comme d’hab… Mais j’ai de moins en moins envie de me réveiller par la suite, dans ce monde si triste…

Et comme disait Khaless : "Et y croit pas qu’il y contribue, à cette tristesse du monde, l’Amalb’Eyrh ?…"

Qapla’

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