Les immortels : La critique

Date : 21 / 11 / 2011 à 00h05
Sources :

Source : Unification


Les immortels



Date de sortie cinéma : 23 novembre 2011
Titre original : Immortals


LE FILM



Synopsis :
Thésée voit sa mère mourir des mains même du Roi Hypérion qui a juré la perte des Dieux et de l’Humanité, dans une quête insensée visant à libérer les Titans à l’aide d’un Arc divin, tout en massacrant tout sur son passage. Aidé sans le savoir par le Dieu des Dieux, il secoure Phédre, une oracle qui sait qu’il est lié aux événements qui vont se dérouler. Simple bâtard paysan, Thésée va devoir lutter contre des armées entières et protéger, contre lui-même s’il le faut, le peuple grec et des Dieux auxquels il ne croit guère…


Ce qu’on en pense :
Ce film, que beaucoup attendent le 23 novembre prochain, annoncé comme le 300 de 2011, a plus à voir avec le décevant remake du Choc des Titans qu’avec le coup de poing cinématographique de Zack Snyder. Le réalisateur de The Cell, The Fall et du très attendu Mirror Mirror, porté aux nues pour une certaine audace visuelle proche de la mise en scène théâtrale, n’a pourtant pas livré là une œuvre capable de soutenir la comparaison avec les péplums, fantastiques ou non, que nous avons tous en tête (Jason et les Argonautes, le Choc des Titans, Troie, Gladiator…).


Le souci c’est que l’aspect supposé épique et surtout grandiose du film ne remplit pas toutes les attentes face à la communication et l’image que le distributeur et les producteurs veulent bien donner. Tout semble fait pour des scènes de théâtre. Les décors sont tout en verticalité, le pire étant le village de pêcheurs dans une falaise. On se demande bien comment ils peuvent y hisser des bateaux ou même cultiver quoi que ce soit (on y parle de paysans, on ne voit pas la trace d’un champ cultivé). Et que dire de ce temple aux couloirs labyrinthiques dont on voit bien qu’il n’y a pas de plafond (il suffit donc de passer au dessus des murs pas très hauts d’ailleurs)…


Une oasis au milieu du désert avec une sorte de piscine entourée de murs blancs sert de halte à des prisonniers qui n’ont aucun mal à se libérer de quelques soldats apathiques. Idem pour une mer d’huile, ou de pétrole, avec une coque de noix et un mur dont on se demande encore à quoi il sert (on y voir des suppliciés, ou des esclaves enchaînés, dont les héros se désintéresseront totalement, les livrant à une mort horrible). On n’y croit pas une seconde, tout comme cette Olympe ridicule, sorte de jardin dans les nuages, où traînent des dieux en petites toges qui se baladent avec leurs objets de prédilection. C’est un des rares moyens de les distinguer d’ailleurs. Parlons des costumes justement.


Les costumes ou comment piocher là ou il ne faut pas pour obtenir un ramassis de clichés… L’armée du Roi Hypérion (campé par un Mickey Rourke pas très inspiré) semblent tout droit sortie de la garde robe post-apocalyptique de Mad Max : cuir, plumes, masques de hockey, jusqu’aux couleurs sombres qui semblent caractériser les forces ennemies (noir = mal au cas ou vous n’auriez pas saisi). Le Roi lui-même est débraillé, sale. Sa seule particularité est de nous faire dormir par ses longs discours (il a perdu femme et enfants sans que les Dieux n’écoutent ses prières... La belle affaire) et de manger des fruits constamment. Diable, un méchant frugivore ! Les gentils grecs ont tous de belles armures qui brillent au soleil, des bâtiments blancs et des colonnes de partout, même quand ça sert à rien (ah, amis lecteurs, ces murs qui soutiennent rien, et où il faut passer par une porte, alors qu’on peut en faire le tour, la magie du cinéma ?), et surtout des boucliers dorés, des glaives qui coupent comme des rasoirs, mais pas de lances, parce que le corps à corps qui sert à rien, c’est mieux à l’écran.


L’action ? Eh bien disons que dans le genre idiot, les combats sont un chef d’œuvre de chaos non contrôlé. Les deux camps courent au massacre avant même de se toucher. Surtout quand une armée grecque, au lieu d’attendre tranquillement (comme aux Thermopyles) que l’armée ennemie se jette dans un couloir étroit, se précipite à sa rencontre dans un accès de rage non contenue. N’est pas chorégraphe de combat ou tacticien qui veut, hein…

Ne parlons pas des motivations des personnages, le Roi Hypérion comme du « jeune » Thésée, qui restent plus que floues. Même les Dieux sont bien étranges dans leurs actions et leur désir d’en découdre. C’est d’ailleurs là le seul point fort du film : les actions, façon Zack Snyder, des Dieux, rapides façon Flash et gores façon Rob Zombie.


Humains comme Titans s’en prennent littéralement plein la tronche et c’est assez beau à voir (d’autant que les Dieux sont parfaits physiquement parlant, et jeunes). Ce qui ne les empêche pas d’être débordés, ou ridicules dans leurs costumes d’opérette dorés à l’or fin. Ca dure quelques minutes, et il faudra subir le reste du film pour voir ça au cinéma.

On notera que Trevor Morris qui signe ici les musiques, semble plus connu pour ses compositions télévisuelles, avec les Tudors, Les piliers de la Terre ou encore les Borgia, même si son travail n’a pas masqué outre mesure l’ennui qu’a été le visionnage du film.

Pour les amateurs de mythologie ou de film à sensation, où le visuel et les effets priment parfois sur le fond, la déception sera grande. Les Dieux de l’Antiquité ont autant de légendes qu’il est possible d’en imaginer, mais c’est ici le minimum requis, l’art de conter, qui manque cruellement. Ca et un minimum de cohérence.


LA FICHE TECHNIQUE



- Durée du film : 1h50
- Réalisateur : Tarsem Singh
- Scénariste : Vlas et Charley Parlapanides
- Acteurs : Henry Cavill, Mickey Rourke, Luke Evans, Stephen Dorff, Freida Pinto, John Hurt, Isabel Lucas et Kellan Lutz
- Directeur photo : Brendan Galvin
- Décors : Tom Foden
- Costumes : Eiko Ishioka
- Musique : Trevor Morris
- Producteur : Gianni Nunnari, Mark Canton, Ryan Kavanaugh pour Relativity Media et Atmosphere Entertainment
- Distributeur : Metropolitan Filmexport


ON EN PARLE


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