Fringe : Review de 4x01 Neither here nor there (spoilers)

Scénario de J.H. Wyman et Jeff Pinkner. Réalisation de Joe Chapelle.

Le premier mot venant à l’esprit en visionnant 4x01 Neither here nor there de Fringe, c’est bizarre. Pourquoi ? Peter Bishop n’est plus là, son absence s’en ressent à l’écran malgré des résidus qui font plus ou moins de l’effet sur certaines personnes. Rendre justice au personnage « qui n’a jamais existé » tout en redynamisant la série se révèle être une tâche difficile pour les scénaristes mais pas impossible. Et la présence des Observateurs n’est pas anodine. À chaque fois qu’un événement imminent se produit, Peter est d’office concerné. Et cette fois-ci, la donne a changé. Peter n’existe peut être pas, mais les traces de Peter les dérangent malgré que « le garçon soit devenu un homme ». L’un des Observateurs tente de rectifier le tir mais y renonce ! Pourquoi ? Comment Peter continue-t-il de « survivre » malgré sa disparition et surtout pourquoi ? Des questions dont on espère bientôt avoir des réponses !

Le « reboot » (comme certains l’appellent affectueusement !) de la série ne se résume pas qu’en faisant des clins d’œils aux moments clés qui se sont produits auparavant. Et c’est là qu’intervient Lincoln Lee ! L’introduction de ce personnage dans l’univers et la division Fringe est une grande réussite. Décontenancé par les directives de la division, bouleversé par la mort de son partenaire (Joe Flanigan, oui, Sheppard de Stargate Atlantis) mais pas pour autant découragé par l’autoritarisme d’Olivia (qui fait un grand retour à la case départ), Lincoln Lee parvient à convaincre tout le monde, y compris Walter (qui n’est pourtant pas dans un état tout à fait normal !). Seth Gabel est une fois de plus incroyable (qu’il s’agisse de la version « over there » ou de celle-ci) et sa promotion en tant que membre régulier du casting est amplement méritée. De plus, Lincoln Lee n’est pas Peter du fait de ses méthodes d’analyses, qu’il soit étranger aux enquêtes de la division, qu’il ait une manière de penser différente. Remplacer Peter par Lincoln Lee (vu dans le 3x17 Passager Clandestin) ? Quelle drôle d’idée !

Si dans sa globalité, les ingrédients du succès de Fringe sont présents dans cet épisode (une enquête, des expérimentations qui tournent mal, un Walter au sommet de sa forme) avec un autre gros changement qui s’opère au sein de la série : Astrid qui, jusqu’à présent, se retrouvait dans le laboratoire à aider Walter, devient ses yeux et ses oreilles et participe activement à l’enquête (il serait temps !).

Malgré cette relance et ces bonnes surprises, on est déçus de revoir une Olivia renfermée sur elle-même, boulimique de travail et parfois même autoritaire. À en juger par la stratégie des scénaristes, la trame originelle de la série est conservée mais Peter n’intervient pas dans l’histoire pour les raisons qu’on connaît. Régression ? Pas vraiment. Mais cette nouvelle-ancienne Olivia a de quoi nous déboussoler !

Que dire des relations entre notre univers et « de l’autre côté » ? Comme on pouvait s’y attendre, la trêve est fragile, les soupçons des uns sur les autres se confirment plus où moins et on s’y attendait. Et malgré ces évidences, l’épisode s’achève sur une note énigmatique : qui est donc la jeune femme asiatique translucide (il semblerait qu’il s’agisse de Michelle Krusiec) et pourquoi observe-t-elle la Division Fringe de loin ? Walterego (d’après les conclusions et la réaction de Walter, son double aurait créé une nouvelle race de métamorphes : des métamorphes humains, mais translucides !) l’aurait-il envoyée pour espionner notre monde ? A-t-elle un lien avec les soudaines apparitions de Peter ? Ou est-ce autre chose ?

En bref : un épisode correct, plutôt bien mené malgré les multiples interrogations. On soulignera également les effets spéciaux toujours aussi spectaculaires et une réalisation soignée.

Note : 3/5

Dans le prochain épisode de Fringe, 4x02 One night in October :

Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.