Dôme : La critique du roman de Stephen King

Date : 04 / 09 / 2011 à 00h05
Sources :

Source : Unification France




Dôme

• Auteur : Stephen King
• Éditeur : Albin Michel
• Nombre de pages tome 1 : 640
• Nombre de pages tome 2 : 576
• Format : 240 mm x 155 mm
• Date de sortie : mars 2011
• N°ISBN tome 1 : 9782226220585
• N°ISBN tome 2 : 9782226220592
• Prix tome 1 et 2 : 22€

Présentation de l’éditeur :
Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.
A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, se retrouve brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Face à ce phénomène inexplicable, un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe, et la résistance s’organise peu à peu…

Décryptage :
Acclamé par la critique et par le public outre atlantique, le nouveau Stephen King est arrivé chez nous un peu comme le messie. Il était diablement attendu. Encore plus ce roman là puisqu’avec ses près de 1200 pages réparties en 2 volumes, on ne peut que s’attendre à avoir entre les mains un grand roman.

Alors le livre s’ouvre religieusement parce qu’on se doute et on espére surtout grandement que la qualité sera au rendez-vous, qu’on va suivre là un grand moment comme on a pu les vivre avec ses grands romans comme Le Fléau, Ça ou encore un peu plus récemment Sac d’os. Et arrêtons là le suspens, vous l’aurez compris, le prince de l’horreur est au rendez-vous. La gestation du roman fut longue mais l’attente est récompensée.

Et là pas le temps de se poser, parce que le Dôme arrive de suite, dès le départ et laisse les habitants de Chester’s Mill livrés à eux même. Les premiers dommages collatéraux du Dôme vont très vite arriver, l’avion qui se crash sur le Dôme, les accidents directement liés à ce dôme qui tombe littéralement sur la ville, la coupant du reste du monde. Mais qui dit Dôme dit plus d’électricité et plus de ravitaillements et là démarrent véritablement les ennuis.

Encore une fois chez King c’est l’histoire de la lutte entre le bien et le mal et l’auteur nous dépeint une quantité incroyable de personnages, il s’agit là d’un roman choral comme il existe le film choral, de nombreux personnages qui se croisent et qui ont tous plus ou moins leur importance dans l’histoire. D’ailleurs de nombreuses fois, l’action qui vient de se dérouler est présentée de manière différente par différents personnages selon leurs perceptions des évènements.

L’histoire se déroule donc à Chester’s Mill, petite bourgade paisible américaine coincée dans le Maine cher à l’auteur comme on peut l’imaginer moyenne dans tous les sens du terme. Et la ville va se retrouver tout à coup, complètement livrée à elle même, mise sous cloche, prisonnière d’un dôme qui lui est littéralement tombé dessus scindant en 2 tout ce qui était à la frontière de la ville que suit méticuleusement le dôme. Paroi transparente, les accidents se succèdent jusqu’à ce que les gens comprennent le sort qui leur est réservé. Et à partir de là, tout peut arriver.

Avec ce pavé, même si on est tout de suite plongé dans l’histoire, King prend son temps pour poser les pièces d’un puzzle passionnant, gigantesque et effrayant. On apprend à connaitre les personnages, on s’attache à certains, déteste d’autres. Certains disparaissent très vite, d’autres prennent de l’importance en cours de route... Les plus malins vont tenter de profiter de la situation pour affirmer leur main mise sur la ville tandis que certains vont chercher à élucider le mystère du Dôme pour tenter d’en sortir. Mais c’est là que le récit devient intéressant, c’est toujours dans des situations extrêmes que se dévoile la véritable personnalité des gens et c’est la nature humaine poussée dans ses retranchements qui intéresse une fois de plus King. De nombreux thèmes sont abordés comme la peine de mort, la liberté de la presse dans des situations de crise comme celle là que le gouvernement est incapable de gérer (et pour cause), la facilité que peuvent avoir les gens à suivre celui qui parle le plus fort ou celui qui sait utiliser la peur comme une alliée. King y dévoile assez ouvertement ses opinions politiques et en profite pour régler quelques comptes avec l’administration Bush... En même temps on ne peut pas lui en vouloir...

Le style s’est modernisé avec le temps, l’écrivain vit avec le sien et cela se remarque dans sa façon d’écrire, de décrire et de faire parler ses personnages. Et tout est incroyablement bien conçu, bien imaginé et bien détaillé. Tout le monde a son histoire, tout le monde a ses démons. C’est une véritable photo d’une petit ville que nous propose King. Petit à petit, il pose ses pions et nous dévoile son histoire terrifiante mais il faut bien suivre pour ne pas se perdre dans les personnages pour ne rien rater de l’histoire très bien construite et passionnante. Après la fin pourra être débattue mais pas ici pour ne pas vous gâcher le plaisir.

La cuvée 2010 de King est un excellent cru, pour les fans et pour les autres, on a là une très bonne histoire très bien maitrisée mais on en attendait pas moins de King. On attend donc maintenant avec impatience son prochain opus qui s’annonce aussi bien que celui-ci et l’adaptation télé de Dôme. Et si je pouvais donner mon avis, je prendai Daniel Buran pour jouer le rôle de Dale Barbara.


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