Stargate Atlantis : interview de Joe Flanigan

Date : 18 / 01 / 2006 à 00h00

(Source : UnderGroundOnline)


UGO : Il paraît que vous faites du skateboard, du surf et du ski. C’est cool pour vous de vivre à Vancouver alors ?

JOE FLANIGAN : Oui, quand j’ai le temps. Mais c’est un peu trop humide pour le skateboard. J’adore ces sports là.

UGO : Ca fait deux ans maintenant que vous jouez le rôle de Sheppard. Comment gérez-vous la popularité du personnage lorsque vous ne tournez pas ?

JOE : Quand je suis au Canada, je ne fais rien de spécial. J’ai remarqué que les choses ont un peu changé ces trois ou quatre dernières semaines, mais les gens sont très cool. C’est tout bon.

UGO : Ca fait quoi d’avoir autant de fans et de ne jamais les avoir rencontrés ? Est-ce que vous participez à beaucoup de conventions ?


JOE : Ca ne me gène pas du tout. Les conventions ont toutes été sympas. J’adore rencontrer les fans, et je suis content qu’ils aiment la série. C’est un sentiment mutuel entre les fans et moi, rien d’étrange ne s’est produit.

UGO : SG-1 est un énorme succès depuis plusieurs années maintenant, et Atlantis prend la même voie. A votre avis, pourquoi ces séries ont-elles attiré un public si énorme ?

JOE : Je pense que c’est une série de SF vraiment bien faite, avec de super personnages, et pareil pour SG-1. J’ai une sorte de théorie abstraite sur ça. Je ne sais pas si c’est vrai, mais il y a quelques symboles universels. Le cercle et les histoires de héros quittant le monde connu pour aller dans un monde étranger et qui sont transformés quand ils rentrent, est la forme d’histoire la plus basique qui puisse exister. Je pense que les gens s’identifient à ça. Le symbolisme et la structure de l’histoire sont très puissants et les gens réagissent à ça. Je l’ai dit aux créateurs, Brad Wright et Robert Cooper, mais ils pourraient avoir une théorie complètement différente sur le sujet.


UGO : Selon vous, comment Sheppard a-t-il évolué au fil des saisons ? Est-ce qu’il est toujours aussi optimiste ?

JOE : Absolument. Il a un certain nombre de responsabilités qui lui pèsent plus qu’avant, mais il est résolument optimiste.

UGO : En quoi est-ce que cela diffère de votre évolution personnelle sur la série ?

JOE : Je pense que c’est à peu près la même chose.

UGO : Il y a beaucoup de séries de SF qui sont tournées à Vancouver. En quoi cette concurrence peut-elle aider ou gêner la série ?


JOE : En toute honnêteté, la concurrence provient maintenant des séries de SF diffusées par les chaînes les plus importantes qui commencent à faire des programmations agressives. On voit des trucs comme Surface et Invasion, et ces séries de SF là sont à présent diffusées sur les chaînes principales. Je pense qu’elles ont vu notre succès et ont essayé de l’imiter. Dans certains cas elles pourront réussir, dans d’autres non. Elle est vraiment là, la concurrence. Nous sommes diffusés sur la même chaîne qui diffuse Battlestar Galactica, et donc si on marche bien, Galactica marche bien, et vice versa.

UGO : Vous avez aussi écrit l’épisode Epiphany. Qu’est-ce qui vous en a donné l’occasion ?

JOE : J’ai lancé un certain nombre d’idées à Brad Wright, dont certaines avaient déjà été utilisées, parce qu’ils ont fait 5 millions d’épisodes pour SG-1. Les idées que je lui ai données avaient toutes été exploitées d’une façon ou d’une autre. J’ai eu une autre idée et il a aimé le concept de base, et d’autres idées lui sont venues, donc nous avons collaboré. J’ai inventé l’histoire et il a écrit le scénario.


UGO : dans cet épisode, Sheppard se retrouve sur une planète où le temps est accéléré. Comment l’idée vous est-elle venue ?

JOE : C’est Robert Cooper qui a eu cette idée là. Moi j’avais eu l’idée d’un vide dans lequel j’entrais et je me retrouvais coincé. Je n’avais pas pensé à en faire une différente dimension temporelle. Robert en a eu l’idée, et c’était une bonne idée donc on l’a exploitée.

UGO : Pouvez-vous nous dire en quoi c’est différent de l’histoire de vieillissement dans l’épisode Aurora ?

JOE : C’est une bonne question, mais quand vous verrez les épisodes, ça vous semblera plutôt évident. C’est un peu différent, en fait on n’est pas propulsé dans un temps différent. Ca se déroule dans le temps réel, si je m’en souviens bien.


UGO : Au vu de la quantité de réécritures hebdomadaires, est-ce que cela a été difficile de porter la casquette de l’acteur et de l’auteur ?

JOE : J’ai écrit ça avant la deuxième saison. Je l’ai écrit quand j’avais du temps. Habituellement, quand la production démarre, je n’ai pas le temps.

UGO : Allez-vous écrire d’autres épisodes ?

JOE : J’espère bien. On a fini de tourner et je profite de mon temps libre, je me consacre à mes vacances. Je n’y ai pas vraiment pensé.

UGO : Est-ce que c’est important que la SF reflète les problèmes sociaux auxquels nous sommes confrontés dans le monde réel ?


JOE : Ca c’est une question intéressante. Mais en fait ça relève plutôt de ce que les fans recherchent. J’ai déjà dit auparavant que je pense que la SF ça peut être aussi profond que ce que l’on désire. Si vous choisissez de vraiment regarder de près, il y a de nombreuses couches et c’est intéressant. Il y a beaucoup de parallèles étranges, et ils sont généralement intentionnels. Les analyses qui sont faites sur la série sont intéressantes, et j’y réfléchis bien quand je les lis, ce qui est assez sympa car dans la SF, on peut tirer son épingle du jeu avec toutes sortes de choses. Les gens ne se rendent pas compte quand vous faites un commentaire sur la société, en tout cas la plupart des gens ; certains s’en rendent compte et d’autres sont carrément hors sujet. Je crois que la SF peut être aussi profonde que ce que l’on veut qu’elle soit, ou qu’elle peut être un simple divertissement, et je suis tout à fait pour que ce soit un simple divertissement. De temps en temps, on a tous besoin de rentrer à la maison, de glander, de regarder quelque chose qui ne nous donne pas trop à réfléchir. C’est ce que vous voulez que ça soit. On essaye au mieux de ne pas être pédant : le divertissement d’abord, sinon on n’a qu’à faire des documentaires.

UGO : Dans la saison trois, comment aimeriez vous voir évoluer le personnage de Sheppard ?

JOE : J’aimerais qu’il ait plus de défis personnels à relever. Je pense que ce serait intéressant et que ça pourrait en révéler un peu plus sur son passé. Maintenant que nous en sommes à la saison trois, nous allons avoir l’occasion d’explorer un peu plus le passé des personnages, mais quand même pas trop de préférence. J’aime regarder en avant, et j’aime garder les choses dans le concret. J’aime que les histoires nous fassent avancer à partir de l’endroit où l’on se trouve déjà, plutôt que de nous renvoyer trop loin dans nos vies personnelles.


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