Splice : Interview d’une créature hybride

Delphine Chaneac, l’interprète française de la créature hybride, s’est prêtée au jeu de l’interview pour la sortie du film Splice (le 30 juin 2010). Elle y joue Dren, la créature au centre du film de Vincenzo Natali à qui l’on doit déjà Cube.

Quels sont les animaux qui ont influencé vos mouvements pour Dren ?

J’ai tenté d’utiliser les oiseaux pour les jambes. Rien de spécial, juste mon imagination, je suis plutôt nouvelle dans ce monde, je n’ai pas vraiment de référence. J’ai tenté d’oublier tout ce que je savais de notre monde parce que Dren ne connait rien du tout.

Comment Vincenzo vous a trouvé ?

J’ai rencontré une fille directrice de casting pour un autre film et je posais dos à la caméra pour une scène. Elle a trouvé que j’avais un dos musclé et m’a dit qu’un réalisateur Canadien venait en France pour trouver quelqu’un pour un rôle physique. Je connais Cube et j’adore ce film. Je trouvais que Vincenzo était fou mais le film est incroyable. Il m’a dit que je devais jouer une fille mélangée avec un oiseau. Etonnée, j’ai tout de même fais mon audition et en sortant il y avait 20 filles mais après les avoir toutes vues, il est resté sur moi. J’ai du aller au Canada pour travailler avec les cascadeurs, c’était très éprouvant. Après ça je devais décider si j’acceptais le rôle. C’est très physique, j’ai beaucoup souffert mais petit à petit mon corps s’est habitué.

Adrien et Sarah vous ont-ils traité sur le plateau comme leur fille ?

C’était bizarre parce que lorsque je les ai rencontré, j’étais chauve. Je suis plus âgée que Sarah d’un an mais ils ont pensé que j’avais 18 ans et m’ont traité comme une enfant. Lorsque vous êtes chauve, vous paraissez plus jeune. Au départ, je ne parlais pas très bien Anglais, j’étais donc assez timide et j’avais peur de dire des bêtises. Sarah était douce et gentille comme une mère. Adrien était plus comme un ami. Quand je voulais du calme et me relaxer, j’allais voir Sarah et quand je voulais m’amuser, j’allais voir Adrien. Ils ne m’ont pas traité comme un personnage normal mais ont mis de la distance et c’était bien pour le film, être traité comme étant à part.

Que pensez-vous du design de Dren ?

C’est incroyable. C’était une chance pour moi de jouer ce personnage. Vincenzo avait une vue très précise de ce qu’il voulait, il avait tout anticipé mais malgré tout ce qu’il m’avait dit sur le rôle, il m’a laissé de la place pour que je trouve mon personnage. Je pense que maintenant je connais mieux Dren que lui. Il le connait depuis 8 ans et j’ai l’impression de lui avoir volé son personnage. En fait, on a travaillé ensemble et on a le même ressenti sur le personnage au final, la façon de bouger, le fait d’être renfermée quand elle était jeune et plus ouverte par la suite.

Avez-vous l’intention de travailler aux Etats-Unis maintenant ?

Si un américain veut de moi oui (rire). Je viens de faire un film en Allemagne appelé The Big Black puis je vais faire une comédie en France.

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