Mon coeur a déménagé : la critique du nouveau roman de Michel Bussi

Date : 24 / 04 / 2024 à 09h00
Sources :

Unification


MON COEUR A DÉMÉNAGÉ

- Date de sortie : 11/01/2024
- Éditeur : Presses de la Cité
- Auteur : Michel Bussi
- ISBN : 978-2258208407
- Nombre de Pages : 400
- Prix : 22,90 euros

DESCRIPTION

"Papa a tué maman." Rouen, avril 1983. Ophélie a – presque – tout vu, du haut de ses sept ans. Mais son père n’est pas le seul coupable. Un autre homme aurait pu sauver sa mère. Dès lors, Ophélie n’aura plus qu’un but : retrouver les témoins, rassembler les pièces du puzzle qui la mèneront jusqu’à la vérité. Et, patiemment, accomplir sa vengeance... Enfant placée en foyer, collégienne rebelle, étudiante évoluant sous une fausse identité, chaque étape de la vie d’Ophélie sera marquée par sa quête obsessionnelle et bouleversante.
Dans une intrigue qui mêle roman d’amour et d’amitiés, récit initiatique et manipulations, Michel Bussi dessine aussi une fresque sociale inédite des années 1990 avec ce nouveau thriller.

LA CRITIQUE

67

Michel



Je viens de refermer « Mon cœur a déménagé » et me voilà chamboulé. Les histoires se suivent, mais ne se ressemblent jamais. Une par an, comme un rendez-vous excitant à ne pas manquer. Les trois femmes amoureuses de « Trois vies par semaine » ont laissé la place à Folette, alias Ophélie, un petit bout de jeune fille/femme étonnante, que la vie a malmené, que la vie a tenté de briser, mais qui va tout faire pour l’en empêcher. Elle va se battre, non pas uniquement pour découvrir la vérité, mais surtout pour tenter de faire payer celui qui a refusé de sauver sa maman, alors qu’elle-même n’avait que sept ans.

Tu nous entraînes encore dans une histoire dont toi seul a le secret. Tu nous plonges littéralement dans la peau d’Ophélie, ta nouvelle héroïne, personnage attachant dès les premières secondes. Le début de ton histoire nous prend aux tripes et il est impossible de lâcher la lecture tellement l’histoire d’Ophélie est captivante et envoûtante. Mais elle est aussi très dure, c’est aussi ce qui la rend attachante. Tu nous rappelles que des enfants vivent des tragédies comme la sienne tous les jours autour de nous et qu’ils sont souvent invisibles pour nous. Tu nous montres aussi combien il est important de chercher encore et toujours la vérité, mais aussi de trouver ce qui permettra de regagner un équilibre.

Et l’histoire, comme les personnages, sont terriblement bien ancrés dans leur époque, les années 80 et 90, avec de nombreuses références que sauront apprécier les gens comme moi qui ont traversé ces époques. Ton récit se déroule sur plusieurs années qui nous présentent l’héroïne à plusieurs âges différents. Elle évolue, elle change, elle grandit, mais jamais ne perd sa détermination. 7, 13, 19, puis 23 ans. Les 3 premiers âges cruciaux dans la difficile vie d’enfant, d’adolescente et de jeune adulte. Dans ce récit très dur, l’humour, qui est manié avec une grande précision, permet des respirations bienvenues dans un récit parfois étouffant. Le personnage de Nina est essentiel à ce niveau-là, elle est une grande bouffée d’air frais dans ce récit complexe par ses thèmes. D’autres personnages intéressants, vont aussi tourner autour de ton héroïne, et partager un bout de sa vie, chacun ayant son importance, son moment important aussi.

Michel, tu manies les mots avec beaucoup d’intelligence, il y a toutes ces phrases, ces répliques cinglantes, ou amusantes, qui souvent riment. Elles touchent au cœur, comme autant de flèches empoisonnées. Il y a aussi ce suspense toujours présent, ces fausses pistes, et ce twist qui te caractérise et qui sera ici non pas un seul twist, mais toute une série de retournements de situation, de nouvelles informations qui viennent chambouler ce mystère que je pensais avoir deviné avant tout le monde. Mais il n’en est rien, et le suspense demeure, jusqu’à la dernière seconde. Toute ton histoire se base aussi sur une narration originale et très bien maîtrisée, celle de faire parler ton héroïne à tous ces gens avec qui elle interagit en silence. Et on comprend vers la fin, comment et pourquoi, ce processus se met en place. Processus chamboulé aussi vers la fin, comme s’il ne fallait jamais avoir de certitudes avec toi.

Une chose est sûre, on referme ce livre avec une certaine tristesse de l’avoir terminé. J’ai tremblé, été ému, versé aussi quelques larmes, et je te remercie d’avoir ce pouvoir sur nous. Celui de nous émouvoir, de nous étonner, de nous faire frissonner, et clairement mon cœur a déménagé lors de cette lecture et je t’en remercie une fois plus. À l’année prochaine pour un nouveau rendez-vous. Je ne suis pas un lecteur de la première heure, j’ai été embarqué dans ton univers avec « Au soleil redouté » en 2020, mais je ne manquerais pour rien au monde les prochains rendez-vous.

Merci encore, mille fois, Michel pour ce moment de bonheur.

PS. Je me suis permis le tutoiement Monsieur Bussi pour cette chronique, mais je pense que les lecteurs qui ont apprécié le livre, et vous aussi, aurez compris pourquoi.


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