Stephen King : Promo démente à Paris pour Doctor Sleep

Date : 13 / 11 / 2013 à 16h30
Sources :

Source : Unification


Quel bonheur pour la rédaction d’Unification d’avoir eu le privilège d’être invitée à cette démente conférence de presse internationale du "Maître de l’angoisse". Organisée par le EUROPEAN AMERICAN PRESS CLUB, ce 12 novembre, à la Chambre de Commerce Américano-Européenne, parmi des journalistes venus de tous les coins du monde, quand ils n’étaient pas simplement représentés par les maîtres de cérémonie, Christian Malard de France Télévisions et Jim Bittermann de CNN.

« La dernière fois que le Centre a été ainsi pris d’assaut par les journalistes du monde entier, c’était pour l’intervention de Colin Powel à propos de la guerre en Irak » dixit les organisateurs de la rencontre avec le célèbre écrivain, flatté, mais qui n’en tire pas plus de gloire que ça :

« Je ne suis qu’un modeste écrivaillon qui a bien de la chance » nous livre-t-il avec une fausse modestie affichée.

L’homme a un grand sens de l’humour et pratique l’art de l’autodérision. C’est un véritable plaisir d’assister à cet échange de questions-réponses universel...

Les questions fusent en effet de tous les points cardinaux, du Danemark au Brésil, en passant par Paris où dans la salle résonne des accents les plus exotiques.

Quand une journaliste russe souffle à King une « admirable métaphore », sur une « valise sans poignée bien lourde à porter »... celui-ci s’empresse de l’utiliser avec bonheur et en extrait une tirade savoureuse sur la façon dont il rend un peu ses poignées à la dite valise pour la rendre plus légère le temps d’un roman (22/11/63), en rendant l’Histoire, peut-être un peu plus facile à porter...

« Mais une fois le livre refermé, la valise perd à nouveau ses poignées et j’ai bien peur que la réalité redevienne aussi vite bien lourde à porter... Dieu que j’adore cette métaphore, je vais vous la piquer » adresse-t-il avec malice à son interlocutrice. « Rassurez-vous, je vous citerai »"...

Il sera tout du long sur le même registre, affable et ironique.

Interrogé sur les fantômes et ses peurs, il nous gratifie de quelques anecdotes sur les endroits les plus "flippants" qu’il a eu l’occasion de visiter, notamment un hôtel "très particulier", lors d’un week-end avec son épouse. Mais surtout, il nous confie sa seule et véritable crainte : "perdre la tête"... « S’il y a quelque chose qui me fait vraiment peur, c’est l’idée de ne plus pouvoir me servir de mon cerveau. La maladie l’Alzheimer, ça oui je trouve ça effrayant »...

Ce qui ne l’empêche pas d’envahir sans vergogne les nôtres, de cerveaux... qui « l’intéressent au plus haut point »...

Flatté par le succès et le nombre de gens qu’il déplace, Stephen King se sent parfois « comme Justin Bieber », et en sait gré à son public, mais il avoue que jamais il ne songe à sa notoriété ou au succès qu’aura son histoire à l’instant où il l’écrit.

Il plonge dans son univers et n’en ressort qu’une fois l’histoire terminée... ou pas. Car à l’exemple de Doctor Sleep dans lequel il fait revenir Danny Torrance, le petit garçon de Shinning au devant de la scène, King a parfois le sentiment d’avoir encore à dire après le mot FIN.

Dans 22/11/63, il revient sur l’assassinat du Président Kennedy, et fait un travail de mémoire complexe sur fond de voyage dans le temps.
« C’est vraiment dur de travailler sur des faits historiques » confie-t-il...« Il faut être rigoureux et beaucoup se documenter... c’est fatiguant. » ironise-t-il.

Pourtant ce bourreau de travail est l’un des auteurs les plus prolixes de sa génération et s’il se vante d’être un « bien piètre réalisateur qui a fait un des pires films qui soit »... il veut bien reconnaître que son créneau est avant tout et indiscutablement l’écriture.

Avec une généreuse complicité, Stephen King nous offre un véritable "petit show à l’américaine", n’hésitant pas à apostropher son compatriote Jim Bittermann, ou à jouer avec les questions pour nous faire rire. Comme celle sur les super pouvoirs. « Celui que j’aimerai bien avoir c’est celui de retrouver mes affaires, je perds tout le temps mes clés, par exemple »...

Mais non, il préfèrerait finalement ne pas avoir de trop grand pouvoir... c’est toujours dangereux.

Tout aussi généreusement il nous livre sa « clé pour effrayer le public »... il suffit selon lui de « créer un personnage qui va générer l’intérêt »... voire "l’empathie"... « le principal est que le lecteur se soucie du personnage, au point, pourquoi pas de se mettre à sa place, de s’identifier »...

Un homme de passion qui au fond se sent un peu dépassé par son succès, tant il se fait plaisir à « vivre son métier », et se demande s’il mérite tant d’honneurs...

Mais « il prend quand même »... une rançon de gloire, bien méritée.

Un sentiment de satisfaction auquel il nous associe volontiers en nous lançant « vous savez bien ce que c’est que d’écrire, vous tous... ».

Et on sait aussi lire.

Encore deux titres de Monsieur Stephen King à ne pas manquer.

22/11/63 paru le 8 novembre 2011 aux États-Unis et le 28 février 2013 en France.

Docteur Sleep paru aux États-Unis le 24 septembre 2013, en France le 30 octobre 2013.


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