World War Z : La critique

Date : 04 / 06 / 2013 à 20h20
Sources :

Source : Unification


SYNOPSIS



Gerry Lane se lance dans une course contre la montre pour aider le monde à surmonter ses divisions et faire face à l’apocalypse. Dans tous les pays, par tous les moyens, chacun devra se battre car l’humanité n’aura plus qu’un seul espoir de survie : la guerre.


NOTRE AVIS




World War Z était un film attendu à plus d’un titre. Voir Paramount dépenser plus de 100 millions de dollars (voire 200 millions pour certains) pour un film de zombies avec Brad Pitt, c’était déjà un fait remarquable en soit. La chronique chaotique de sa production, les rumeurs de mésententes entre la star du film et le réalisateur Marc Forster, puis la décision de reculer d’un an la sortie pour retourner filmer pendant plusieurs semaines pour changer la fin, ont donné au long métrage une réputation peu flatteuse et l’ont catalogué comme le John Carter de 2013.

Bien évidemment la réalité est tout autre, enfin pas tout à fait...

Il faut malheureusement pour le film séparer ses 2 premiers tiers qui correspondent au film d’origine et le dernier tiers qui est la réécriture confiée à Damon Lindelof (Lost, Star Trek et Prometheus).

La première partie est le parfait compromis entre les éléments qui composent un film de zombies et un grand film d’action type blockbuster d’été. Contamination, transformation en mort-vivant, attaque des vivants, panique... tout est là même si le classement en PG-13 aux USA (grand public) a limité la violence et la terreur que ces scènes auraient pu provoquer. Les plans d’attaques à Philadelphie ou en Israël sont dantesques, grandioses. Et ils marchent d’autant mieux que le film est très premier degré. On n’a effectivement pas l’occasion de se moquer des situations. Rajoutez le fil rouge de la famille du personnage de Brad Pitt qui donne l’émotion nécessaire et la densité des relations entre tous les personnages, et cela donne cette première partie qui est de très bonne facture. Pour chipoter, on va dire que certaines attaques de zombies font très digitales, trop digitales et qu’on peut légitimement se demander pourquoi on porte des lunettes 3D tant celle-ci est quasi inexistante. Les fans du livre de Max Brooks risquent aussi d’être déçus tant le coté géopolitique de son œuvre a été exclu du film pour se recentrer sur l’aventure personnelle du personnage de Pitt.

Sans spoiler, on peut dire qu’à la fin de cette partie, grâce au regard que Brad Pitt porte sur les événements en Israël, le spectateur non nabillesque comprend de lui-même le point faible de ces zombies, ce qui aurait pu permettre au film de rapidement se terminer. Et c’est là que tout part en couilles.

La production a décidé que vous n’étiez sans doute pas assez intelligents pour accepter cette fin et a donc retourné toutes les scènes finales en confiant le scénario à Damon Lindelof. Je sais que nombre d’entre vous pratiquent le Lindelof bashing, que vous le rendez responsable de la fin WTF de Lost, des incohérences incohérentes de Prometheus et de la pauvreté scénaristique des Star Trek de J.J. Abrams. Je déteste le principe du bashing, mais là, Damon a fait très fort.

Instantanément, après les événements en Israël, vous passez du statut de grand film de guerre contre les zombies a une parodie mal assumé du crash de Lost puis à une tragi-comédie qui lorgne sans le vouloir sur le Shaun of the Dead avec Simon Pegg et Nick Frost. Alors que la densité du propos et la tension n’ont jamais provoqué l’hilarité du spectateur malgré quelques scènes limites (Brad Pitt à vélo dans la nuit en Corée), après la prise de fonction du nouveau scénariste, toute l’action est si emprunt de ridicule que la salle n’a plus arrêté de rire.

Comment est il possible d’avoir validé un scénario autant aux antipodes de la première partie du film ? Les zombies qui étaient de véritables formules 1 bondissantes deviennent des zombies lambda quasi amorphes. Dans la première partie, en dehors des scènes intimistes sur la famille de Pitt, la caméra s’ouvrait à des scènes de population en panique, de guerre en grand large. La partie Lindelof, nous enferme dans des couloirs blancs d’hôpitaux. Les rebondissements de Lindelof sont tellement prévisibles, que, là aussi, cela emporte le rire. Le scénario en devient tellement vide qu’ils sont obligés à plusieurs reprises de ressortir le même effet comique, les zombies qui se cognent aux vitres en claquant des dents. Pathétique... J’ai personnellement une pensée pour le scénariste J. Michael Straczynski (Babylon 5) qui doit être mortifié par ce qu’est devenu son histoire.

En définitive, je suis partagé. Dois je vous déconseiller d’aller voir World War Z à cause de cette fin réécrite ? Non, car la valeur les 2 premiers tiers du film est réelle et vaut le coup d’être vu.

BANDE ANNONCE




FICHE TECHNIQUE



- Durée du film : 1 h 55
- Titre original : World War Z
- Date de sortie : 3 juillet 2013
- Réalisateur : Marc Forster
- Scénariste : J. Michael Straczynski, Matthew Michael Carnahan et Damon Lindelof d’après l’oeuvre de Max Brooks
- Interprètes : Brad Pitt, Mireille Enos, Matthew Fox, David Morse James Badge Dale, Elyes Gabel, David Andrews et Michiel Huisman
- Directeur photo : Robert Richardson
- Musique : Marco Beltrami
- Décors : Jennifer Williams
- Costumes : Mayes C. Rubeo
- Producteur : Brad Pitt, David Ellison, Dede Gardner, Jeremy Kleiner
et Ian Bryce pour Paramount Pictures, Skydance Productions, GK Films, Hemisphere Media Capital, Plan B Entertainment et Apparatus Productions

- Distributeur : Paramount Pictures France

LIENS



- Lien vers site officiel du film
- Lien vers fiche allociné.fr
- Lien vers fiche imdb.fr

PORTFOLIO



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