Mentalist : Review 5x11 Days of Wine and Roses

 Episode : 5.11
 Titre :Days of Wine and Roses
 Date de première diffusion 6 janvier 2013 (CBS)
 Réalisateur : Eric Laneuville
 Scénariste : Rebecca Cutter

L’équipe enquête sur le meurtre d’une jeune mannequin dans un centre de désintoxication de luxe. Lisbon poursuit les recherches sur Tom Volker.

C’est pour une fois Lisbon qui semble bien loin des préoccupations de l’équipe. Toute à ses recherches pour coincer "son méchant à elle", Teresa n’a de cesse de trouver des preuves contre Tommy Volker, un milliardaire cynique et selon elle, commanditaire de plusieurs meurtres, (dont celui d’un témoin à qui elle avait promis la sécurité), qui de son côté semble avoir envie de s’amuser à ses dépens.

A son tour obsédée par sa propre chasse, Lisbon laisse pratiquement les rennes de l’enquête en cours à Jane qui semble trouver le cas distrayant. Epaulé, si ce n’est surveillé par Cho, Jane se livre à un véritable numéro d’artiste dans le centre de désintox où la victime était en cure.

"Ravigoté" par l’avancée de sa traque et les indices fournis pas Lorelei, Patrick s’accorde un peu de répit et surtout accorde à Lisbon le temps qu’elle réclame. Il accepte d’être plus présent qu’elle sur ce coup là, mais en contre partie, "se lâche", comme il sait si bien le faire.

Plus affûté que jamais, le consultant enquête à nouveau avec la facétie qu’on lui connaît. S’amuse d’un rien. Manipule à loisir témoins et suspects avec une certaine jubilation. Bien qu’on le devine tracassé par le souci que se fait Teresa.

Et c’est parti pour le show !

Patrick exulte dans le contexte. Il se réjouit de pouvoir mettre en défaut des psys, qu’il ne porte définitivement pas dans son coeur et déjouer les manigances des résidents qui semblent pour certains avoir des choses à cacher.

De partie d’échecs vite gagnée, en combines, et "plan machiavélique", l’équipe suit encore Jane dans ses délires, espérant une résolution de l’affaire rapide, mais certainement "pas sans bavure".

Evidemment, on n’est pas déçu.

Je serais tentée de suivre les fans les plus passionnés pour dire que cette cinquième saison est décidément la meilleure. Les retrouver en nombre dimanche soir dernier, selon audience USA le Mentalist est revenu au meilleur chiffre depuis le "season premiere", est le signe que le consultant garde toute l’estime du public. Ce qui rassure les aficionados, affolés par la vertigineuse chute de l’audience outre Atlantique ces dernières semaines.

La série a atteint un degré de maturité idéal. L’osmose au sein de l’équipe est parfaite, même si les circonstances obligent à certains aménagements. La grossesse d’Amanda Righetti met Van Pelt en position de retrait. Elle est fatalement moins sur le terrain et souvent à son bureau, et "camouflée" avec les moyens du bord. Mais c’est assez fun. Limite complice avec les fans, qui s’en amusent. On sent que les acteurs ont bien vite fait la leur, l’amitié qui a fini par lier les personnages.

Cet épisode rappelle assez, comme l’atmosphère générale de cette saison, les premiers, ceux qui nous ont fait faire connaissance avec Patrick Jane, qu’on retrouve ici dans toute sa splendeur et l’équipe du CBI, qui somme toute lui a été acquise très rapidement. La complicité grandissante entre Simon Baker et Tim Kang est d’une attendrissante évidence.

Elle renforce le propos d’une saison qui voit l’équipe soudée autour de son consultant, qui file pourtant un mauvais coton depuis plusieurs mois... mais se rapproche tellement du but.

Bien malin de la part de Bruno Heller de "coller dans les pattes de Lisbon" un nouveau personnage, inquiétant à souhait, qui sans arriver à la cheville de John le Rouge, semble bien assez pervers pour attirer sur lui toute l’attention, au moins le temps de quelques épisodes. Et surtout inspirer à Jane la nécessite de protéger sa partenaire.

En ramenant l’intrigue sur le terrain de la relation entre la patronne et son consultant, de leurs rapports ambigus et leur inconditionnelle loyauté l’un envers l’autre, et aujourd’hui de leur évident rapprochement en ce qui concerne le sentiment de vengeance, Heller noie habilement le poisson. Pour la plus grande joie des partisans du couple.

Nul doute que Patrick ne laissera pas Teresa affronter toute seule le triste sire, même s’il attend son heure et surtout le feu vert de son amie. Lorsque, à la fin de l’épisode, elle lui demande son aide, il est bien entendu tout prêt à suspendre sa quête personnelle, pour l’épauler. On devine qu’il va prendre un malin plaisir à éliminer le gêneur.

Ce qui fait gagner encore un peu de temps aux scénaristes dont le but est de nous révéler l’identité de John le Rouge, qui préoccupe tant le public, le plus tard possible.

Tout un art.

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