La traversée : La critique
SYNOPSIS
Lola Arendt, une petite fille de 8 ans, disparaît dans une Ile d’Ecosse. Ses parents, Martin et Sarah, brisés, ne résistent pas au drame et se séparent. Deux années plus tard, Lola est retrouvée à l’endroit exact où elle avait disparu. Elle est vivante, apparemment en bonne santé, mais reste plongée dans un étrange mutisme.
Martin retourne seul sur l’île pour la chercher et la ramener : Au bonheur des retrouvailles succèdent les interrogations et la peur : Où était Lola ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ne parle-t-elle pas ?
Pourquoi Sarah semble lui avoir caché des informations quant à cette réapparition soudaine ? Quel est ce secret qui plane autour de Lola ?
Réalité ou paranoïa, Martin se sent épié, tout lui paraît suspect. La traversée de cette île du bout du monde, dans un paysage sauvage, étrange et menaçant, les mènera inexorablement vers la plus insoutenable des découvertes
NOTRE AVIS
On a décidément en France une maladie bien de chez nous. Celle du rangement bien carré, de la mise en boite avec étiquetage certifié conforme NF ISO 1701… Quand on m’a proposé de m’occuper de la critique de La traversée avec Michaël Youn, mon premier réflexe a été de me dire « C’est un drôle de titre pour une comédie ! ». Quand j’ai vu l’affiche, je me suis dit « C’est une drôle d’affiche pour une comédie ! » Raté, dans mon esprit franchouille étriqué, il était impensable que Youn puisse jouer autre chose que la déclinaison des personnages qui ont fait son succès. C’est donc avec une grande curiosité que j’ai assisté à la projection de La traversée, le nouveau film de Jérome Cornuau (Les brigades du Tigre).
Le film suit le personnage de Martin (Youn), un père inconsolable suite à la disparition soudaine de sa fille Lola sur une île Ecossaise. Quand celle-ci est retrouvée 2 ans plus tard, Martin part la rejoindre tout en essayant de comprendre ce qui a bien pu se passer pendant ces 2 années. Long métrage à l’ambiance oppressante et paranoïaque, très vite le spectateur sent que quelque chose ne va pas, que tout ne tourne pas rond sur cette île. Il est bien entendu hors de question que je vous révèle quoi que ce soit sur la résolution de l’histoire, l’intérêt du film étant de se laisser happer par ce mystère et de cueillir comme une récompense la résolution finale de l’histoire. Car, tout compte fait, je suis ressorti de la projection avec une conviction, celle d’avoir assisté à une première tentative française de reproduire le mode opératoire des films de M. Night Shyamalan. La réussite de ce type de film dépend de votre capacité à accepter la résolution de l’histoire et de la relier à tous les évènements du film. Et dans ce cadre-là, il me semble que le contrat du film est parfaitement rempli.
Je dois dire que j’ai beaucoup apprécié Michaël Youn dans ce rôle de papa écorché vif. Il arrive à développer à l’écran une belle et tangible relation avec Pauline Haùgness, la jeune actrice qui joue sa fille. J’ai eu beaucoup plus de mal avec Fanny Vallette qui interprète une rock star qui se retrouve en même temps qu’eux sur cette île. Je ne suis pas arrivé à croire en ce personnage, trop anglo-saxonne par ses excentricités, trop française par sa nature profonde. Il y avait déjà assez d’évènements bizarres pendant le déroulement du film pour ajouter un personnage dont la définition même rajoutait du décalage au décalage. A noter la belle émotion que donne au film Émilie Dequenne (La mère de Lola) par son jeu tout en nuances.
Reste une impression de film pas tout à fait abouti. Se donner les moyens d’obtenir cette atmosphère particulière est une chose, maintenir une tension permanente en est une autre. Les évènements du film m’ont semblé trop dilués sans toujours de liant entre eux. Le film aurait mérité d’être resserré avec plus de moments d’action. Un film néanmoins intéressant et à voir !
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 37
Titre original : La traversée
Date de sortie : 31 octobre 2012
Réalisateur : Jérôme Cornuau
Scénariste : Jérôme Cornuau et Alexandra Deman
Interprètes : Michaël Youn, Fanny Valette, Emilie Dequenne, line Haugness et Jules Werner
Directeur photo : Jean-Paul de Zaeytijd
Musique : André Dziezuk et Darius Keeler
Décors : Régine Constant
Costumes : Uli Simon
Producteur : Yves Marmion pour Les films du 24, Samsa Films, Artémis Productions et TF1 Droits audiovisuels
Distributeur : UGC Distribution
LIENS
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PORTFOLIO
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