Arrow : Les secrets de la série (spoilers)

Si en découvrant Arrow le public espère voir les mêmes ingrédients que l’Archer Vert de Smallville, ils seront déçus. Car, pour le producteur exécutif de la nouvelle série événement de la CW, l’approche sera radicalement différente.

Comic Book Movie : La grande différence notable dans cette série est que dans les vieux comics et dessins animés, Green Arrow tirait ses flèches avec des petits gants de boxe dessus, mais ici, on voit que des flèches sortent de parts et d’autres de corps gisant au sol. N’est-ce pas risqué ? Normalement, votre héros ne va pas, même avec les méchants, les laisser à terre avec des flèches plantés dans leurs corps.
Andrew Kreisberg : Nous en discutions l’autre jour avec les scénaristes et c’est une autre différence entre Green Arrow et Batman. Les films The Dark Knight ont clairement indiqué que Batman ne franchira jamais la limite : prendre une vie. Très tôt, nous avions une vision tranchée de Green Arrow, qui n’est pas vraiment sans aucune limite. Est-ce que c’est risqué ? Je l’ignore. En toute honnêteté, nous ne pensons pas de cette manière : « Ok, c’est risqué, faisons-le. » ou encore « Hé, c’est risqué, on ne le fait pas. » Je pense que c’est très dangereux. Je pense que le but d’une série devrait toujours être de raconter une histoire du mieux qu’on peut, qu’elle reste authentique, je ne pense pas que le risque ou la récompense en valent la peine, parce que ça vous empêche de raconter votre histoire de la meilleure façon possible. Est-ce que c’est risqué ? Peut être, mais ça n’a aucun impact dans notre prise de décision créative. Nous tentons de rendre justice à l’univers et au personnage.

CBM : Franchement, quand un homme tire sur des gens avec des flèches, il y a aura forcément des cadavres avec des flèches qui ressortiront de leur corps, les téléspectateurs pourraient s’en réjouir.
A.K. : Pour nous, Arrow n’est pas une série sur un groupe de super-héros, mais une série sur un héros. Mais c’est aussi une sorte de série dramatico-policière. On s’est inspirés de Jason Bourne et de Ethan Hunt de Mission : Impossible, ces personnages tuent quand c’est nécessaire. Oliver n’est pas un meurtrier, mais s’il est forcé de le faire, il n’hésitera pas.

CBM : Stephen Amell réalise une incroyable performance dans les deux versions d’Oliver Queen, mais pour vous, qui est Oliver Queen/Green Arrow ? Quel genre de personne est-il ?
A.K. : Honnêtement, on ne veut pas réponse à cette question. Pour nous, c’est le moteur de la série. Nous avions annoncé dès le départ que cette série a une part de mystère, c’est une série policière et le mystère s’avère être Oliver Queen. Nous ne voulons pas tout gâcher en répondant à toutes ces questions, parce que c’est l’essence-même de la série et nous espérons que les téléspectateurs regarderont la série pour obtenir les réponses sur la nature d’Oliver et ses motivations. Dans le premier épisode, on vous donne un indice, c’est en quelque sorte le premier chapitre d’une histoire bien plus importante dans la manière dont il va passer d’un "Paris Hilton masculin" à un combattant au sang-froid en croisade. La série continuera d’avoir des flashbacks là où nous nous étions arrêtés dans le pilote, qui concernaient l’île ; nous voulons que le public voit comment s’opère la transformation. Même dans le deuxième épisode, nous répondons directement à la question sur "qui est Oliver Queen" et les quatre autres incarnations que vous voyez dans le pilote : qui est le vrai Oliver ? Qui est Oliver, l’homme ? Nous voulons que la série apporte cette réponse plutôt que nous le fassions avec un extrait sonore.

Arrow débutera le mercredi 10 octobre prochain sur la CW.

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