Mentalist : Quand Simon Baker le cinéphile s’épanche

Date : 06 / 11 / 2011 à 00h10
Sources :

Source : Collider


Dans une interview téléphonique passionnante conduite par Steve ’Frosty’ Weintraub pour Collider qu’il est possible d’écouter sur le site, Simon Baker s’épanche sur ses goûts cinématographiques et donne son avis sur le mouvement Occupy Wall Street qu’il trouve très opportun en ces temps de crise.

« Je trouve que c’est important qu’il y ait des gens qui prennent conscience de leur propre pouvoir et prêts à se lever pour faire entendre leur voix et leurs opinions. » Conclut-il un échange surréaliste au cours duquel l’intervieweur s’est retrouvé interviewé …

Entraînant son interlocuteur dans une discussion fort instructive sur le capitalisme et ses conséquences, Simon a ramené le concept à sa plus simple expression :

« Le riche devient plus riche et le pauvre admire le tableau … » dit-il plus que pour le bon mot, puisqu’il continue en défendant la position des manifestants.

On le savait militant pour des oeuvres humanitaires, rien d’étonnant à découvrir Simon modeste chantre d’un mouvement pour plus d’égalité entre les classes sociales et surtout pour plus de retenue dans la gestion financière des grandes sociétés de ce monde.

Le film Margin Call en décrit les rouages à travers l’exemple criant des toutes premières heures de la crise de 2008.

Habitué des films d’auteurs et indépendants Baker a présenté son film au Festival de Sundance, avec tous ses petits camarades, un casting des plus talentueux.

De Demi Moore à Kevin Spacey, en passant par Jeremy Irons, Zachary Quinto, et Paul Bettany et bien d’autres comme le moins connu et jeune Penn Badgley, mais « tout aussi excellent acteur », le définit Simon en bon partenaire : « Il a fait un boulot formidable. » insiste-t-il.

Il est comme ça Simon. Plus enclin à souligner combien les gens qui l’entourent font bien leur travail qu’à vanter le sien, dont il a pourtant de quoi être fier.

Qu’on lui demande de commenter sa façon de diriger, comme il l’a fait sur le Mentalist encore récemment (Blinking red light épisode 7 de la saison 4) , et il en profitera pour mettre en avant le talent de ceux avec qui il partage le plaisir de bosser.

Le plaisir. Maître mot et véritable secret de son succès. Le plaisir de retravailler avec Kevin Spacey, qui on en est convaincus est un merveilleux comédien, et qui dans la bouche de Simon prend la dimension d’une vraie Star ! (Il avait un petit rôle dans L.A Confidential dont Kevin était le personnage principal, et il a beaucoup appris, dit-il, rien qu’en l’observant -une chance). Il est l’un de ses acteurs favoris du moment précise-t-il, mais son préféré entre tous, est français, ça n’est pas la première fois qu’il le dit… eh oui, Simon Baker est un fan intégral de notre Bébel national – cocorico !

Il faut l’entendre murmurer « Jean Paul Belmondo », avec admiration … c’est craquant.

Simon est un de ces vrais cinéphiles, qui génèrent de vrais cinéastes.
C’est un « grand fan des films d’Alan J. Pakula comme All the Président’s Men, The Parallax View, et Klute. Il aime aussi The Conversation, Being There, et aussi The Graduate, qu’il trouve phénoménal. Et il pourrait continuer … »

Simon Baker est aussi un amoureux des acteurs, en fait. Et nombre d’entre eux le lui rendent bien. Certains attendent avec impatience qu’il se lance dans la mise en scène « à plus grande échelle » … c’est prévu. On vous en reparlera.

Il adore parler technique et quand Steve l’interroge sur le temps de tournage (confondant celui de Margin Call très court pour un long métrage avec celui de la série) Simon explique :

« Et bien, pour une série, enfin sur ma série nous tournons en 8 jours, pour 1 épisode. Pour ce film, nous avons tourné en 17 jours, le film entier. C’est un film de 2 heures et c’est assez serré comme programme. J’aime bien travailler rapidement et je pense que ce qui a aidé sur celui-là c’est qu’on était tous réunis, au 42ème étage d’un plazza qui en comptait 110. Toute la production avait élu domicile là. On avait nos vestiaires dans les bureaux d’une banque de fonds d’investissements. »

Aujourd’hui comme lui fait remarquer Steve, il est passé « dans la cour des grands ».

« Oui. Quelques années ont passé sous le pont … » reconnaît-il. « … et j’ai une série qui marche plutôt bien. »

Et Steve de lui rappeler qu’il a eu aussi de jolis petits succès au cinéma. Il lui demande si on le reconnaît plus pour son rôle de séducteur dans Le Diable s’habille en Prada ou pour le Mentalist.

« Le Mentalist. » répond-il sans surprise.

Steve s’étonne car le rôle de Christian a certainement bien plu aux femmes …

« Oui, sans doute, ça a marché un temps … » explique Simon.

« … mais d’autres films dans lesquels j’ai joué, ont marqué les femmes ... par exemple les femmes Afro-Américaines ont été très sensibles à Something New
(NDR- et pas qu’elles !), qui est une histoire d’amour interraciale. Cela me fait toujours rire quand je me retrouve pas vraiment en forme au super marché et que je fais la queue et que tout à coup une femme Afro-Américaine m’aborde pour me dire ‘Je vous ai vu dans ce film !’.
C’est toujours adorable. »

NDR- Une scène clé du film est une dispute au super marché entre les deux amants.

Mais c’est définitivement le Mentalist qui fait aujourd’hui sa notoriété.

« Le Mentalist est à l’antenne régulièrement, et gratuitement, et il arrive dans le salon des gens. Maintenant, dans 30 pays dans le monde.

Donc, la plupart du temps, je suis reconnu pour ça. »

Steve veut en savoir plus sur ce show si populaire. Vous en êtes à la quatrième saison maintenant, est-ce que c’est comme un moteur qui ronronne au point où vous en êtes, ou avez vous prévu encore des surprises ?

« Nous avons encore des surprises.
Je pense que les surprises sont essentielles parce que dans une série télé vous devez pouvoir faire 24 épisodes à l’année. Et si vous voulez une machine bien huilée vous travaillez pour ça, mais ce qui arrive avec une machine bien huilée parfois c’est la complaisance. Et à force de complaisance, on risque d’en venir à la médiocrité. Donc je pense que c’est important que de temps en temps il y ait une ou deux surprises, et on en a encore. C’est une sorte de défi permanent.

On se dit tout le temps ‘ Hey attends une seconde. On peut pas faire ça mieux ? Et oui, on peut faire mieux que ça.’ …juste pour mettre la barre un peu plus haut. »

A suivre, dans la seconde partie de l’interview, comment Simon Baker résiste aux assauts de Steve, avide de spoilers ...

Margin Call, sur les écrans cet automne.


Mentalist est Copyright © Warner Bros. Television et Primrose Hill Productions Tous droits réservés. Mentalist, ses personnages et photos de production sont la propriété de Warner Bros. Television et Primrose Hill Productions.



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